À lire ailleurs

Économie

Donald Trump, la gauche et le vote ouvrier

« Les discours de la gauche et de la gauche radicale à ce propos se résument à deux positions symétriquement opposées, et qui ne font qu’essentialiser la classe ouvrière. D’une part le mode du mépris de classe pur et simple, le même qu’on a pu observer pour le Brexit, qui consiste à dire que ces gens-là sont totalement incultes, désorientés, fondamentalement racistes, misogynes, etc., et que la gauche a pour mission de les civiliser et de leur donner le goût du progrès ; position qui prend des nuances plus paternalistes dans la gauche électorale type Mélenchon. D’autre part la gauche radicale, des trotskistes aux anarcho-communistes, qui optent pour le déni pur et simple : la classe ouvrière n’est pas comme ça, le vote réactionnaire ouvrier est un mythe lui-même réactionnaire : c’est bel et bien la classe moyenne et la petite bourgeoisie qui incarnent le fascisme trumpien, la classe ouvrière n’a rien à voir avec ça, elle est pure en son essence. »

Économie

Qui sait ce qu’une grève peut ?

Depuis plus de 30 ans la « lutte contre le chômage » sert de dispositif rhétorique à partir duquel on nous fait avaler des pilules de plus en plus grosses. Mais ces attaques – ou « modernisation du marché du travail » – ne répondent en rien à la question de la répartition de la richesse posée par le chômage structurel de nos sociétés. Les gains de productivité sur les 150 dernières années, associés à la répartition inégalitaire des richesses propre au capitalisme, rendent de toute façon une (...)

Économie

Federici contre Marx

Caliban et la Sorcière présente un intérêt indéniable : une analyse des mouvements sociaux et de la crise de l’Europe médiévale, une mise en lumière de la dimension sexuelle et du traitement des femmes dans la formation du capitalisme, le rôle de la machination des corps masculins et féminins, notamment. Mais ce livre expose aussi une vision du passé et du présent capitalistes aussi critiquable que la perspective politique qui en découle.

Économie

Ils ont volé 66 millions de personnes tous les jours pendant 5 ans, en récidive

Ils ont volé 66 millions de personnes tous les jours, tous les mois, pendant des années. Ils ont aussi volé l’État en dissimulant la réalité de leurs comptes à l’administration fiscale. L’État, par le biais de l’Autorité de la Concurrence a décidé qu’il n’ont pas à rembourser un centime à leurs victimes et qu’ils peuvent tranquillement continuer leur braquage.

Économie

Le « bon conspirationnisme » des intellectuels contre la bêtise des prolos ?

Depuis la crise des subprimes de 2008, Frédéric Lordon est en passe de devenir l'un des économistes les plus adulés de la gauche « alter », multipliant articles et interviews : son aspect « à contre-courant » lui permet l'accès aux meilleurs tribunes. Dans un article de 2012, il s'illustre par un propos fracassant : le conspirationnisme, le mauvais, serait l'apanage des prolos, alors que le bon, celui qui dénonce les « vrais » maîtres du monde, serait celui des intellectuels de son genre. Et la lutte des classes dans tout ça ?

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