Bientôt trois ans ont passé depuis que nous vous avions parlé de la crise de la dette au travers de la petite histoire de Yorgos, Dominique, Jojo, et toute la fine équipe. Afin de mieux apprécier l’histoire qui suit, nous vous conseillons fortement d’en relire la première partie. C’est fait ? Vous avez la flemme et voulez la relire plus tard ? Bon, alors passons à la suite.
Pour celles et ceux qui se perdraient dans les prénoms et tout ça, il y a à la fin de l’article un petit récapitulatif.
Yorgos et Dominique galèrent depuis plusieurs années, écrasés par des dettes qu’ils ont beaucoup de mal à rembourser. Ces dettes, ils les ont contractées auprès de Jojo, un type un peu friqué qu’ils ont rencontrés au bar PMU du coin ou ils ont leurs habitudes.
La situation des deux potes de bars était et reste différente : Yorgos est allocataire du RSA, sa dette est très lourde… En bref c’est la misère. Pour Dominique, qui est salariée, bien qu’au chômage partiel c’est un peu moins difficile, même si les temps sont durs et ne risquent pas de s’améliorer.
Mais nous reviendrons sur le cas de Dominique plus tard.
La relation de Yorgos et de son créancier Jojo, a connu des hauts et des bas. Après un long psychodrame, qui a vu Yorgos au bord de la faillite risquer de tout plaquer, la situation s’est normalisée. Du moins, en apparence. La raison de cette normalisation ? L’intervention de Jacqueline, la patronne du bar PMU où tout ce beau monde se retrouve.
Jacqueline est consciente que sa clientèle se compose de galériens divers, qui ont du mal à boucler leurs fins de mois. Elle sait aussi que sans la consommation de ces galériens, son bar ferme. Alors elle à fait à Jojo une proposition que ce dernier n’a pas pu refuser :
– Combien te doit Yorgos ? Lui a-t-elle demandé, en lui resservant un demi.
– Eh, encore près de 3300 euros. Mais je ne sais pas combien il va m’en rendre réellement, tu sais, c’est une cloche… lui répondis Jojo, l’air de dire « on est du même monde, tout les deux ».
– OK. Laisse moi te propose un truc. Je te rachète sa dette. Je te file maintenant, cash, la moitié, et on en parle plus.
– La moitié ? Eh c’est pas lourd ! Faut que je bouffe aussi !
– Monsieur est dur en affaire… Si tu donne ton accord, en plus, je t’efface aussi une partie de ton ardoise à toi. On est bon ?
– On est bon.
Voilà comment Jacqueline est devenue la principale créancière de Yorgos.
Lorsque Yorgos s’est pointé à nouveau dans son bar favori, Jacqueline l’a pris entre quat’zyeux et lui a expliqué l’accord. Désormais, ce serait elle son interlocuteur. Mais pour commencer et fêter l’accord, elle lui paya un coup. Toujours picon-bière ? Allez, va pour une pinte. Jacqueline est une nana généreuse, quand elle s’y met.
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