Du 28 avril au 7 mai, suivi du mouvement contre la loi Travail

Grosse semaine : blocage du port de Genevilliers le matin du 28 avril, chaude manif l’après midi et évacuation très violente de République le soir. Puis, après quelques provocations policières à Nuit Debout, c’est la manifestation du 1er mai qui s’est déroulée dans une ambiance spéciale. Par ailleurs le 2 mai des lycéens ont été convoqués et certains placés en GAV à la Sureté de Nanterre. Enfin manif et meeting intersyndical aux Invalides le 3 mai.
Suivi des actions, mobilisations, grèves et blocages contre la loi travail. Les prochains rendez vous de la mobilisation.Vous pouvez retrouver les différents articles sur la loi travail couvrant cette période.

Contact groupe de défense collective : 07 53 82 19 10
Contact medical team : 07 51 30 64 57
Pour nous communiquer des informations :
greveloitravail@riseup.net

Prochain rendez vous :

Samedi 7 mai

Vendredi 6 mai

  • 00h30 : La Cinémathèque française (51 rue de Bercy) est occupée, à propos des conditions de travail des travailleuses et travailleurs (sous-traités) de l’établissement. Voir les témoignage sur le site Lettres ouvertes à la Cinémathèque Française.
  • Dans la journée, 4 McDonalds ont été bloqués au cours d’une action des salarié.es. en grève de McDo (Gare de l’Est, Bonne nouvelle, Opéra, et Grands Boulevards lock-outé par « précaution » par la direction). Le McDo d’Opéra a été occupé jusqu’à 22h.

Jeudi 5 mai

Mardi 3 mai

  • 14h10 : On entend « Tous les flics sont des bâtards », « Paris debout soulève-toi ». Unité spontanée contre la répression policière.
  • 14h La base de la CGT vient se mélanger quand il y a des attroupements, face à la barrière policière « Pétain, reviens, t’as oublié tes chiens ! » On sent que quelques militants de la CGT ont aussi envie d’en découdre ! Slogans : « tout le monde déteste la police », « Que fait la police ? ça crève les yeux ! », « Qui sème la misère récolte la colère »
  • 13h50 : Quelques lycéens arrêtés, et amenés derrière le barrage policier.
  • 13h : Vision d’horreur : La CFE-CGC (syndicat des cadres) est présente mais a mis un fil tout autour d’eux avec des mecs de sécu privée tout autour. Ils se font chambrer par la CGT et traité de « traîtres ». Le secrétaire générale de la CGT , Philippe Martinez, s’est plutôt fait hué avant sa prise de parole. Pas de grandes annonces, il a néanmoins répété que la CGT continuera jusqu’au retrait et a dénoncé les violences policières. Finalement ça passe à peu près. Par contre personne n’a pu entendre William Martinet, président de l’Unef : il s’est fait huer aux cris de « unef, medef, même combat ».
  • 12h35 : 2500 personnes rassemblées à Invalides. Un drone dans les airs.
  • 12h20 : La CFE-CGC (cadres et techniciens), dont le syndicat de porcs Alliance fait partie, se sont auto-parqués dans un coin de la place, derrière des barrières infranchissables à qui ne possède pas la carte du syndicat, et les syndiqués ont ordre de ne pas parler aux passants.
  • 12h : La manif arrive vers Invalides. Un millier de personnes surtout étudiant.e.s et lycéen.ne.s.
  • 11h20 : Un petit millier de personnes au départ de Montparnasse. Pas mal de flics dans le quartier, mais ils restent plutôt discrets.
  • 10h30 : Les manifestants ont été prestement viré par les flics de Brigade d’intervention.
  • 9h30 : Une centaine de manifestant issu de nuit debout s’assoient pacifiquement devant l’assemblée nationale.

Lundi 2 mai

Dimanche 1er mai

  • 00h00 : Affrontements sporadiques autours de la place.
  • 23h30 : Les CRS, hyper nombreux, ont repris la place de la République, « dans le calme », et empêchent les gens de retourner sur la place.
  • 22h40 : L’ambiance se tend à Répu, gazages et charges depuis 30 minutes alternent avec des moments de face-à-face tendus. Après avoir agressé la manif, la préf’ a décidé d’empêcher les gens de se réunir pour parler et écouter de la musique en ce 1er Mai, que ce soit en manif ou à Nuit Debout.
  • 22h20 : De nombreux blessé.e.s dont certains très sérieusement. Une personne touchée par un tir tendu de grenade risque de perdre son œil. Communiqué de l’équipe Street medics à venir.
  • 21h45 : Des gens se sont mis à attaquer un GO Sport suivi d’un gazage massif des CRS sur la place.
  • 20h45 : Climat tendu sur la place de la République, provocations policières : jet de grenade dans le métro.
  • 20h15 : une manif spontanée a tenté de partir de République pour aller à l’Élysée.
  • 20 h : de nombreux blessés signalés à Nation. Contrôles policiers autour d’Avron.
  • 19h15 : une partie de la place se vide. Certain·es se donnent rendez-vous pour la suite de la soirée à République, mais de nombreux manifestant·es restent pour ne pas laisser la police faire ce qu’elle veut.
  • 19h10 : caillassages à répétition et ripostes à la lacrymo de la part des flics sur la place de la Nation.
  • 19h : les flics gazent la place pour disperser la manif qui prenait trop son temps à l’arrivée au goût de la préfecture...
  • 18h40 : la manifestation continue d’arriver sur la place de la Nation tandis que du côté de la Nuit debout la place commence déjà à se remplir.
  • 18h20 : la tête de manif arrive à Nation.
  • 18h10 : le cortège déterminé continue à avancer vers Nation sous les gaz, des gardes mobiles et CRS repoussés à chaque nouvelle tentative de bloquer la manif, l’ambiance est éléctrique et déterminée, on lâche rien ! Plein de gens du grand cortège de tête crient « nous sommes tous des casseurs ».
  • 17h55 : le cortège a enfoncé les lignes de CRS, les nasses sont libérées et le cortège à nouveau réuni repart déterminé.
  • 17h30 : pendant ce temps, derrière, on repousse les flics au niveau de la caserne de Reuilly en criant « Flics : porcs, assassins », « Cassez-vous »… Les flics reculent et gazent.
  • 17h20 : depuis 16h15, les forces du désordre ont coupé la manif subitement et séparé une grande bande de tête en la bloquant dans une nasse. Le reste du cortège dense reste en soutien au contact de l’autre côté du cordon. De nombreuses personnes, certaines accompagnées de très jeunes enfants ses sont réfugiées dans les allées adjacentes après de très gros gazages et des jets de grenades de désencerclement sur le cortège (très dense) nassé. De très nombreux blessés sont bloqués dans les allées, les plus graves sont pris en charge autour de la manif par les pompiers. Nombreuses blessures à la têtes, aux yeux, aux jambes. Le reste de la manif reste en attente derrière la ligne, les gens veulent rejoindre la tête de manif toujours nassée.
  • 14 h : beaucoup de monde à la manif libertaire. Ambiance calme mais de nombreuses vitrines de banques et autres agences immobilières, d’intérim, etc. n’ont pas survécu au passage de la manif.
  • Appel à un 1er mai des luttes à Saint-Denis, RDV à 10h00
  • Rejoignez la manifestation libertaire, à 11h00 à Place de Fêtes, pour ensuite rejoindre le cortège du 1er mai de 15h00
  • Manifestation du 1er mai : RDV 15h00 à Bastille. Ici l’appel du MILI à rejoindre le cortège. Les Comités d’Action appellent à rejoindre leur cortège vers la tête de la manif, juste derrière la banderole « En mai bloque ce qui te plaît ».

Samedi 30 avril

Vendredi 29 avril

  • 19h50 : Les flics bloquent la sono de l’AG de Nuit Debout avenue de la République et gazent. Barrages filtrants des flics sur la place. La veille, certains flics avaient des trombinoscopes de personnes photographiées durant la manif.
  • 18h45 : Fouilles minutieuses avant d’arriver sur le place. Les consignes sont : pas de départs en cortège depuis la place. On marche sur des oeufs, les flics savent qu’ils ont déconné hier. On nous relate aussi des fouilles de véhicule.
  • 15h : Suite à l’expulsion (très) violente de la place de la République, de nombreux blessés, 27 arrestations et 24 garde-à-vue (d’après la préf). Plus d’infos bientôt. Les deux personnes arrêtées hier après l’action de blocage du port de Gennevilliers par l’interpro 93 sont passées devant le tribunal après une nuit de garde-à-vue. Le proc a demandé la détention provisoire pour l’un d’eux. Ils sortent tous les deux avec contrôle judiciaire (pointage au commissariat tous les 15 jours) jusqu’au procès le 6 octobre.
  • 3h : Les flics ont évacué la place vers 2h. Plusieurs blessé-e-s.
  • 2h : Énormément de gaz et de flash-ball. La police est très violente et tabasse dure. Beaucoup de violences policières sur la place de la Commune et dans les rues autours.
  • 1h15 : Gros gazage de la place, l’ambiance se tend.

Jeudi 28 avril

  • 23h50 : Après une longue AG avec beaucoup de prises de paroles de syndicalistes, la place de la République est toujours animée par quelques milliers de personnes. En début de soirée, il y avait encore pas mal de commissions, de constructions, de concerts et d’animations sur la place.
    Vers 23h une première tentative de manif sauvage a été bloquée par les flics répondant très vite à coup de gaz. Vers 23h30 l’ambiance était à nouveau festive sur la place avec du son et toujours la construction d’un château de palettes.
  • 20h45 : Évacuation policière des occupant-e-s du théâtre de l’Odéon en cours. Besoin de soutien.
  • Nous n’assurons plus le suivi depuis la place de la Nation. On continue de vous donner des infos depuis Répu.
  • 19h10 : L’hélico est toujours au dessus de la place de la Nation. Une centaine de personnes se sont fait nasser près du boulevard Diderot. La police continue de lancer des gazs lacrymos.
  • La journée a été particulièrement chargée en provocations policières de tout genre. De la fâcheuse envie de couper la manif en plusieurs petits cortèges, à la présence des boucliers au contact des manifestant-es, des nombreux tirs tendus de lacrymo jusqu’aux tentatives d’intervention de la BAC, la police avait tous les droits ce jour.
  • 19h : Des manifestant-e-s rejoignent la Nuit Debout pour l’occupation permanente de la place de la Commune
  • La préfecture a interdit les véhicules utilitaires légers sur la Place de la Rép’, histoire qu’on ne puisse pas l’occuper pour de vrai. On s’en fout, on viendra quand même !
  • 18h50 : les derniers manifestant-e-s sont arrivés sur la place de la Nation. Beaucoup moins de monde depuis 10 min.
  • Par ailleurs pas loin de 60 000 personnes présentes dans les rues de Paris, avec plusieurs milliers de personnes dans le cortège non encarté de tête. Beaucoup plus de diversité que lors des dernières manifs. On dirait qu’un certain nombre de militant-e-s syndicaux ou politiques semblent en avoir marre des défilés planplans.
  • La pref’ communique sur un flic blessé dans une « état d’urgence absolue », en fait il se serait pris un pavé dans la gueule vers le pont d’Austerlitz, la même pref’ affirme avoir arrété 9 manifestant-e-s en tout. Le bilan risque de s’alourdir.
  • 18h25 : La manif continue à arriver. Beaucoup de monde encore place de la Nation.
  • 18h05 : La manif est encore en train d’arriver à Nation. Des affrontements sur plusieurs fronts et les flics gazent massivement toute la place. Un groupe de la BAC qui essayait de rentrer en douce parmi les manifestant-e-s s’est fait dégager.
  • 18h : Suite à l’action de blocage du port de Gennevilliers, deux personnes (un cheminot et un prof) sont en garde-à-vue au commissariat de Saint-Denis. Appel à rassemblement dès maintenant au commissariat de la rue Poulain, près de la place du 8 mai 45, métro 13 Basilique de St-Denis.
  • 17h30 : Un groupe de BACeux ont chargé des gens qui repeignaient une caméra. Ils se sont fait dégagés et caillassés. Une arrestation. Tirs de lacrymo sur la place de la Nation.
  • 17h10 : La tête est arrivée à Nation. La 2e partie de la manif a chargé la ligne de flics qui poursuivaient la tête et a dégagé la bac. Plusieurs tags (« mange ta bac d’abord »...). Sucettes publicitaires et divers trucs détruits.
  • 16h55 : Gros affrontements au niveau du croisement Ledru-Rollin/Daumesnil pendant plusieurs minutes. Plusieurs blessé-e-s dont au moins un sérieusement. La tête de cortège a continué sur l’avenue Daumesnil jusqu’au boulevard Diderot. Une ligne de CRS coupe la manif. De nombreuses banques détruites sur le passage.
  • 16h40 : Une interpellation par les gendarmes mobiles à la sortie du pont. Un hélico survole la manif.
  • 16h35 : La manif avance à nouveau et s’engouffre sur le pont d’Austerlitz. Ambiance très tendue.
  • 16h30 : Charges violentes des flics. Tirs tendus de grenades assourdissantes et de flashball. Des affrontements sur un pont totalement bloqué et noyé sous les lacrymos.
  • 16h15 : Blocage de la manif depuis plusieurs minutes au niveau du pont d’Austerlitz. Gazages et quelques affrontements.
  • 16h : Manif au niveau du pont d’Austerlitz. Ça chante « On va brûler Matignon, et les patrons, rien à foutre, de vos négociations » sur l’air de Magic in the Air de Magic System.
  • 15h15 : Les flics ont tenté de manière désespérée de bloquer la tête de la manif comme s’ils souhaitaient nasser plusieurs milliers de personnes. Sous pression, ils ont abandonné. Le cortège de tête s’est ressoudé avec le reste de la manif.
  • 15h : La manif continue. En tête ambiance calme mais lourde. FO marque le pas pour se démarquer du gros cortège des comités d’action. Un drone vole dans les airs.
  • 14h30 : Départ de la manif de Denfert-Rochereau. Le cortège des comités d’action a pris place en tête, devant le « carré de tête ».
  • 13h : Au commissariat de St Denis, 3 personnes ont été relâchées. Deux autres sont encore retenues (peut être en garde-à-vue). Les deux sont bien blessés, dont un a priori par tir de flashball.
  • 11h50 : Tous les bus sont arrivés, une dizaines de personnes encore à l’intérieur du commissariat de l’Évangile
  • 11h30 : 5 personnes (embarquée en camionnette) sont toujours retenues. Possiblement au commissariat de Saint-Denis. Toutes les personnes du premier bus ont été relâchées, sauf une. Pas de nouvelles encore d’une camionnette avec une demi-douzaine de personnes arrêtées. On attend le 2e bus à Evangile.
11h : le commissariat de la rue de l’Evangile, bien gardé
  • 11h : Les gens sortent progressivement du comico de la rue de l’évangile après un controle d’identité. Ca devrait néanmoins prendre du temps puisqu’un des bus affrété n’est pas encore arrivé rue de l’évangile.
  • 10h10 : Appel à rassemblement devant le commissariat rue de l’Évangile pour soutenir les personnes embarquées après le blocage du port de Gennevilliers, les personnes ont été réparties dans 3 cars il y aurait donc entre 100 et 150 interpellations.
  • 9h50 : Une partie des personnes nassées se sont faites embarquer dans un bus des flics. Direction commissariat de rue de l’Évangile (métro Marx Dormoy). Une dizaine de personnes se sont également faites embarquer en dehors de la nasse.
  • La ville du Havre est bloquée depuis ce matin. D’autres blocages sont en cours en France, dont plusieurs raffineries et dépôts de carburant.
  • 9h30 : Les flics commencent à embarquer les personnes nassées.
  • Des étudiants en arts et en spectacle occupent depuis hier soir l’école de cinéma La Fémis, en soutien aux occupants de l’Odéon. Voir leur communiqué.
  • 9h10 : 3 à 5 personnes en soutien arrêtées à Porte de Paris. Un hélicoptère surveille également. Un seul groupe nassé sur le boulevard Anatole France.
  • 8h50 : Après dispersion, deux groupes partis rejoindre la bourse du travail se sont faits nassés : un à Porte de Paris, l’autre à Carrefour Pleyel.
  • 8h30 : Les flics viennent de dégager tout le monde avec un gros gazage à la clef. Les flics se sont même auto gazé... pas d’arrestations.
  • 8h : depuis 7 heure ce matin, plusieurs centaines de personnes bloquent de port de Gennevilliers, espace économique d’importance puisque 1% du PIB transite par celui ci sur une année.

Ce matin, à l’appel de l’assemblée générale interprofessionnelle de Saint-Denis, nous sommes plusieurs centaines, intérimaires, intermitent-e-s, travailleur-s-e-s, chômeur-s-es, étudiant-e-s, et alentours mobilisé-e-s à bloquer le port de Gennevilliers pour le retrait sans condition de la loi travail.

Nous voulons aussi le retrait du décret socle SNCF, le retrait de la loi Hirsch (réforme dans les hôpitaux), la fin de l’état d’urgence, l’arrêt des violences policières, l’amnistie des inculpé-e-s du mouvement social, nous sommes contre toutes les attaques menés par l’État et le patronat.

Nous avons choisi de bloquer le premier port d’Ile-de-France, pour frapper le patronat au portefeuille, car ce lieu réalise un transit de 20 millions de tonnes de marchandises par an, et plus de 275 entreprises y sont présentes. A travers ce blocage nous voulons aussi dénoncer la précarité organisées que subissent les intérimaires.

Organisons-nous, bloquons tout, ne comptons que sur nous-mêmes.

Vive la grève générale et reconductible !!

Quelques trucs pour les manifs :

Sur la grève :

Le suivi des jours précédents :

Suivre le mouvement dans d’autres villes

Une page permet de suivre toutes les infos sur la loi travail sur les sites locaux et participatifs du réseau « Mutu » (Brest, Paris, Tours, Marseille, Toulouse, Montpellier…). Enfin le site Mediaslibres.org permet de voir d’un coup d’œil l’ensemble des infos des sites alternatifs francophones et la recension de Rezo.net.

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