Sarko a la mémoire courte, pas nous

« Sarkozy fier de son quinquennat « sans drame, sans violence » »

titrait hier le Parisien suite à un discours de l’ex-président où il a tenu des propos que Marine Le Pen n’aurait pas reniés.

Il fait semblant d’oublier la longue liste de victimes de la police, décès et blessés graves connus répertoriée par le collectif urgence notre police assassine de 2007 à 2012. Ainsi, il y aurait eu plus de 50 morts et 18 blessés graves pendant son mandat de président. Sans même comptabiliser ceux durant la période où il était à l’intérieur, comme Zyed et Bouna en 2005. Sans compter la répression féroce, par exemple, du mouvement des retraites en 2010, à Villiers-le-Bel en 2008, ou quand il était ministre de l’Intérieur, du mouvement de révolte dans les banlieues en novembre 2005 et du CPE au printemps 2006.

Cynique et menteur qu’il est, il n’hésite pas à prendre son auditoire (et les journalistes qui retranscrivent avec guillemets mais sans contredire) pour les crétins qu’ils sont. Mais nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas les douleurs infligées aux blessé-e-s et aux proches des disparu-e-s qui ont eu le malheur de croiser les forces du maintien de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions.

Combien de policiers condamnés pour leurs crimes sur toutes ces « bavures » ? Sarkozy depuis son passage au ministère de l’intérieur n’a fait qu’encourager ses pandores et les équiper avec de plus en plus d’armes qualifiées de « non létales », on a encore vu que c’était faux avec le drame survenu ce week-end sur la ZAD du Testet et le décès de Rémi Fraisse.

Valls et Cazeneuve qui se sont succédé à l’intérieur depuis 2012 ont continué exactement la même politique. Jusqu’à quand allons-nous les laisser mutiler et assassiner impunément des militants, des révoltés contre l’ordre social ou des gens qui n’ont tout simplement pas eu la chance d’avoir les bons papiers ?

Assez de ces violences policières et du cynisme de ces politiciens qui n’hésitent pas à faire usage de la force et à tuer pour faire respecter leur ordre social au service de la bonne marche du capitalisme. Ni oubli, ni pardon. Révolte contre l’ordre établi et ses chiens de garde que sont les flics et les politiciens.

Mots-clefs : violences policières

À lire également...