auto-organisation

Analyse et réflexion

Comment construire la convergence ?

C'est bientôt la rentrée, et le gouvernement a acheté ses fournitures pour nous les tirer sur la tronche. Mais les forces du mouvement social s'organisent, elles aussi. Enrichi.e.s par les expériences du printemps dernier, nous sommes déterminé.e.s à construire la convergence des luttes de manière à destituer le pouvoir et son ordre. Cet article n'est rien de plus qu'une piste de réflexion sur la construction de la convergence ; il est destiné à relancer, une fois de plus, la réflexion sur les modalités de cette construction, et le partage d'initiatives.

Mémoire

Rock Against Police : des lascars s’organisent 6/6

Episode 6 : on n’a pas fini de marcher. Le dernier concert Rock against police a lieu en mai 1982, un an avant l’arrivée de la « Marche pour l’égalité et contre le racisme » à Paris. Les tentatives de coordination expérimentées depuis plusieurs années par le réseau Rock against police, se multiplient à l’échelle nationale autour des luttes sur le logement, et à̀ travers les forums-justice. Partout, elles s’accompagnent de la création de leurs propres outils de communication (qu’il s’agisse de journaux papiers, de films vidéo ou d’émissions de radio). En 1983, la dynamique de la Marche offre une caisse de résonance inédite à ces luttes concrètes et déjà anciennes, mais devient également l’enjeu de stratégies politiciennes qui connaîtront leur apogée avec la création de SOS racisme un an plus tard. La question de l’organisation et de l’autonomie de ces luttes se pose alors avec urgence.

Mémoire

Rock Against Police : des lascars s’organisent 5/6

Episode 5 : « on n’est pas la pour gérer la misère ! » – s’inscrire et lutter dans un territoire. Après plusieurs expériences, le réseau Rock against police organise deux nouveaux concerts à Nanterre en juin 1981 et en mai 1982. Depuis plusieurs années, les habitants des cités de transit, anciens occupants des bidonvilles, se battent pour de meilleures conditions de vies. En octobre 1982, cinq mois après le dernier concert, Abdenbi Guemiah, un des organisateurs, est tué par un habitant des pavillons avoisinant la cité. Le réseau RAP et les habitants de la cité de transit s’organisent alors autour du procès du meurtrier et poursuivent la lutte pour le relogement de tous les habitants de la cité de transit.

Mémoire

Rock Against Police : des lascars s’organisent 4/6

Episode 4 : les bandes sons de la révolte. Le pari du réseau Rock Against Police s’appuie sur la dynamique sociale très forte qui entoure le rock et la musique au début des années 80, et voit émerger un peu partout des groupes, souvent éphémères, composés de jeunes prolos, banlieusards, français, immigrés. Que se soit à travers le punk, le blues, la soul, le funk, c’est la même urgence qui se retrouve partout où une jeunesse révoltée cherche à affirmer son vécu et ses besoins. Elle explique en partie, avec la défiance vis-à-vis de la police, la diffusion et la reprise de l’initiative Rock against police dans différentes villes françaises. A Marseille, par exemple, où suite à une série de meurtres policiers, une bande de jeunes punks organise le 5 juillet 1980 un concert dans les quartiers nord de Marseille. Ou encore à Argenteuil, le 25 avril 81, où un concert est organisé en hommage à Djamel, un compagnon de lutte du réseau Rock Against Police, qui avec son pote musicien Mounsi, s’était battu pour l’avènement « d’une culture autonome immigrée ».

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