Il faut faire vivre la grève
Nous ne pouvons pas nous permettre, comme c’est le cas depuis 1 mois, de vivre aux crochets de la grève de la RATP/SNCF. Cette grève, très forte, est impactante. Mais elle ne suffira pas à faire plier le gouvernement, toute massive qu’elle soit. Les autres secteurs en lutte sont bien moins visibles et mériteraient de l’être bien plus. Qui plus est, l’heure n’est plus au retour au bercail après la manifestation du 9 qui s’annonce fameuse. Il est nécessaire de prévoir des choses le lendemain. Et il est aussi nécessaire de réfléchir à d’autres visibilités que les simples cortèges, qui sont, disons-le, un peu soporifiques.
Où sont les actions ?
Depuis le 5 décembre, des centaines de milliers de gens ont débrayé. 500 000 dans l’éducation, ce qui est considérable. Après un mois de grève, le bilan est un peu cruel, mais réel : le nombre ne suffit pas. Il est bien sûr nécessaire de travailler à étendre la grève, notamment à d’autres secteurs du privé, de donner les moyens aux autres salariés de débrayer. Mais il est surtout nécessaire de rendre la grève plus dangereuse pour le pouvoir. L’heure n’est plus à la pédagogie. Les Français à même de se mobiliser connaissent la réforme et ses travers. Il faut durcir.
C’est ce que tentent cheminots et travailleurs du métro ces derniers jours. Il faut plus d’actions. Plus de radicalité. Rappelons-nous tout de même que le (maigre) acquis arraché au gouvernement reste les primes de Macron consécutives au mouvement des Gilets jaunes. Prime cédée sous la pression de la rue alors même que nous n’étions au maximum que 300 000 dans les rues. Mais 300 000 qui mettaient un bordel pas possible.
Le 10 la rue est à nous !
Alors le 10, entre deux manifs, il faut donner tout ce qu’on a. Nous devons nous organiser au sein de nos assemblées pour mener des actions multiples sur Paris et sa banlieue. Des actions de blocages économiques qui pourront peser en notre faveur dans le rapport de force actuel. Ces actions sont multiples. Quelques pistes :
- Bloquer complètement le périphérique en complément à la grève des transports en particulier sur les points névralgiques (Porte-Maillot, La Chapelle, porte de Bagnolet, porte d’Orléans).
- Bloquer le port de Gennevilliers, les marchés de Rungis et les plates-formes de transport routier.
- Bloquer les ronds-points de grosses zones industrielles (Garonor, les docks de Saint-Ouen, la zone artisanale d’Aubervilliers…).
Parallèlement à ça peuvent être organisées des actions concrètes et plus politiques.
- Occuper/repeindre toutes les permanences LREM possibles et inimaginables.
- Occuper/repeindre le Medef. C’est au 55, avenue Bosquet dans le 7e pour le siège principal, mais il y a aussi la plus confidentielle adresse du Medef de l’Est parisien au 39, avenue Foch à Vincennes.
- Occuper/repeindre les agences Blackrock France. Il y en a une au 21, rue d’Auber dans les beaux quartiers et un au 16-18, rue du 4-septembre.
