On s’était donné rendez-vous à un endroit précis du 19e. Une quinzaine de personnes sont présentes. On nous apprend que d’autres groupes sont disséminés un peu partout dans le quartier selon les mêmes modalités que nous (chaînes de messages sur Signal, bouche-à-oreille, etc.). Cette action avait été visiblement discutée en assemblée.
Nous nous sommes retrouvé·e·s aux environs de la porte des Lilas à une petite cinquantaine. On savait dès le début que nous allions bloquer le périphérique ce qui était très agréable. Quoi de pire qu’une action où les gens se font balader par un « référent » sans savoir où ils vont ? Là, c’était très chouette et très antiautoritaire. Ça permettait aux gens qui ne se le sentaient pas de ne pas y aller.
L’action était relativement bien pensée, avec des guetteurs à des points stratégiques qui permettent de prévenir l’arrivée des keufs.
On bloque à la sortie de porte des Lilas de manière à permettre aux personnes coincées dans leurs voitures d’avoir la possibilité de sortir du périph et donc de moins s’embrouiller avec les gens.
Du matos type dépôt sauvage (plâtre, palettes, détritus divers, etc.) était posé pas trop loin. Chacun prend un bout de matos, un fumigène crame et c’est parti. On fait une irruption sur le bitume au son de « Macron démission ». Une banderole est déployée, le matériel est balancé partout par terre.
L’ambiance est bonne même si un peu tendue. On n’a pas trop envie que les flics se pointent. On est pas super nombreux·euses. Une fois la petite barricade montée, on décampe assez vite. Tout s’est bien passé et, fait notable, il n’y a pas eu d’embrouilles avec les automobilistes. La possibilité de sortir du périph’ était très aidante. Le périphérique intérieur a été bloqué une vingtaine de minutes créant d’énormes bouchons qui renforcent la paralysie du pays et donnent de la puissance au mouvement.
L’initiative était cool, mais plusieurs points peuvent être améliorés :
- Un litre d’essence pour faire un joli feu et faire durer le blocage un peu plus.
- Le faire un autre jour aurait été peut-être plus pertinent. En tous cas, ça aurait été plus visible tant il y a eu d’actions sur cette journée.
- Une action coordonnée avec d’autres groupes pour le faire à plusieurs endroits.
- 300 personnes de plus pour permettre de rester un peu plus longtemps sur la route, et ainsi pouvoir parler et differ des tracts aux automobilistes.
Il ne s’agit pas de l’action du siècle. Elle est pleine de défauts, mais rappelons-nous que tout est à construire. Et nous le construirons ensemble.