Assemblée générale d’étudiant.e.s sans papiers et de leurs soutiens

Assemblée générale des étudiant-es sans-papiers et soutiens salle André Tollet de la bourse du travail de Paris (3 rue du Château d’eau, Paris 10e) le jeudi 19 juin à 18h30.

L’entrée en vigueur de la circulaire Retailleau marque encore un durcissement des politiques contre les personnes étrangères en France. Les choix racistes qui imposent une immigration jetable organisée selon le critère de l’utilité des personnes sur le marché du travail sont poussées encore plus loin, et ne sont même plus cachées.

Cette circulaire restreint les régularisation à la voie des métiers en tension. L’arrêté du 21 mai réduit les étranger.e.s à une main d’oeuvre précaire, sans tenir compte de leurs diplômes, mêmes ceux obtenus ici. La France y perd la richesse de leurs savoirs. En exigeant 7 ans de présence en France, elle condamne les étudiant.e.s à ne jamais être régularisé.e.s. Celle-ci impose aussi une injonction a l’intégration : il faut désormais prouver son implication citoyenne, souvent par des activités bénévoles, comme si le droit au séjour devait se mériter en échange d’un engagement constant, non reconnu et non rémunéré. Pour obtenir des renouvellements de titre de séjour même en remplissants les critères c’est la galère !

Malgré la répression, les gens s’organisent contre ces politiques ! L’intercollectif des sans papiers d’Ile-e-France se mobilise depuis plus d’un an contre la loi Darmanin et la circulaire Retailleau en manifestant devant les préfectures et sous-préfectures. Pendant ce temps, d’autres collectifs se mobilisent à Paris (Collectif des mineurs du parc de Belleville) et à St. Denis (Collectif Combat pour l’hébergement 93) pour un logement, pour aller à l’école et pour des conditions de vie dignes.

Les étudiant.e.s sans papiers aussi subissent au quotidien les conséquences de ces choix politiques qui les empêchent d’avoir des conditions d’études dignes, qui les poussent dans la précarité et font du passage à l’université un parcours épuisant. Sous la grande mascarade de « Bienvenue en France », les étudiant.e.s étranger.e.s paient cher pour des diplômes qu’ielles ne peuvent parfois pas obtenir, faute de papiers pour faire un stage. Sans diplôme, pas de travail. Leurs savoirs servent l’économie, mais leurs droits sont niés.

Faire ses études sans avoir les bons papiers veut dire :

  • Payer des frais d’inscriptions différenciés et exorbitants
  • Ne jamais rater de cours, avoir des notes excellentes, sans l’option de redoubler ou de se réorienter
  • Galérer à trouver un logement en étant même exclu.es de ceux du CROUS
  • Ne pas pouvoir toucher les bourses du CROUS mais, bien sûr, être obligé de payer la CVEC !
  • Toujours galérer à trouver des stages et ne pas pouvoir valider son diplôme par une alternance
  • Ne pas avoir accès aux soins car même le strict minimum (l’AME) est une galère à obtenir
  • Ne pas pouvoir travailler dans des conditions dignes et se retrouver à dépendre des autres
  • Vivre dans l’angoisse de se faire contrôler par les flics partout et tout le temps
  • Ne jamais pouvoir rentrer voir sa famille et ses ami.e.s

Contre Retailleau et le racisme d’État, des collectifs RUSF et collectifs d’étudiant.e.s sans papiers et leurs soutiens appelons à une assemblée générale des étudiant.e.s sans papiers et de personnes solidaires pour s’organiser collectivement !

Localisation : Paris 10e

À lire également...