Conseils à l’attention des personnes blessées par la police et de leurs proches

Le moment de la blessure / premiers reflexes

Vous avez été blessé-e…

Si vous êtes conscient-e, mettez-vous à l’abri mais ne vous isolez pas. Si vous êtes seul-e, attirez l’attention sur vous, sans trop vous agiter. L’énervement et le stress agissent sur votre organisme et augmentent les effets du gaz lacrymogène. Si l’air n’est pas encombré de gaz, respirez profondément et régulièrement. Hydratez-vous autant que possible.

Ne cherchez pas à être secourus par les policiers, tournez-vous plutôt vers les personnes se trouvant à proximité de vous.

On ne sait pas forcément ce qui nous a blessé (quelles arme ?) et qui nous a blessé (quel policier ?). Il faut garder à l’esprit que ce n’est pas parce qu’on a été touché par un tir de police qu’on a commis une faute.

Vous êtes à proximité de la personne blessée…

Accompagnez ou porter la personne blessée vers un endroit calme et sûr. Faites bien attention à ne pas toucher, heurter ou appuyer sur les parties du corps impactées.

Écartez les curieux et les photographes, ne laissez pas la personne blessée seule avec des policiers. Ne laissez pas plus de trois ou quatre personnes autour de la personne blessée.

Si la blessure est grave (plaie profonde, fracture ouverte, destruction d’un membre), ne tentez pas d’accomplir des actes médicaux sur place si vous n’êtes pas médecin de profession. N’appliquez rien sur la blessure dont vous ne connaissez pas les effets.

Nettoyez autour de la blessure, tout en maintenant le corps de la personne immobile.

Assurez vous que la personne blessée reste consciente et qu’elle ne délire pas. Ne lui mettez pas de claques et ne la brusquez pas (on n’est pas dans un film). Demandez lui comment elle se sent, identifiez là par un prénom ou un pseudonyme, essayez de savoir son âge, sa ville de résidence et si elle peut désigner une personne de confiance.

A l’hôpital

Vous avez été blessé-e…

Si vous êtes conscient-e, assurez-vous que le service qui vous prend en charge est apte à opérer votre blessure (les blessures occasionnées par les Lanceurs de Balles de Défense (Flashball, LBD 40, Penn Arms) ou les grenades sont des blessures de guerre qui NE PEUVENT PAS être opérées dans n’importe quel service d’urgences).

Précisez immédiatement aux médecins qui établissent les premiers certificats médicaux qu’il s’agit d’un tir de police et demandez que la cause et la nature de l’arme y soient indiquées (« balle de caoutchouc de type Flash ball » ou « plot / éclat de grenade »).

Insistez pour garder avec vous les copies du certificat médical initial précisant la nature et les causes de la blessure ou demandez que toutes les pièces du dossier médical soient copiées et confiées à un proche qui vous accompagne ou qui vient vous rendre visite.

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