Il restait 6 personnes dont la garde-à-vue avait été prolongée hier, elles viennent d’être levées mardi vers 11h30. Sans déferrement au tribunal, c’est à dire qu’aucune comparution immédiate n’aura lieu cet après-midi à Bobigny suite aux arrestations de Villepinte. En revanche on ne sait pas clairement si toutes ces affaires seront classées sans suite. Mais au moins, tout le monde sera sorti en début d’après-midi.

Le groupe legal team a pu intervenir pour une trentaine de gardé-es à vues (dont trois mineures), retenues dans au moins cinq commissariats du 93 (Villepinte, La Raincy, Le Blanc Mesnil, Aulnay, Livry-Gargan). Le motif qu’on a le plus entendu c’était "participation à un attroupement armé", et certaines personnes se sont entendues dire qu’iels recevront des PV à 135€ (sans doute pour manif interdite, mais attention aux entourloupes : une manif est interdite quand elle a été réellement déclarée et finalement non autorisée...)

-Dès dimanche soir, quelques personnes avaient été libérées sans suites.
-Lundi matin, une vingtaine de personnes ont également bénéficié de classements sans suites, pas même un petit rappel à la loi (même si officiellement ça n’existe plus).
-Lundi à 16h, il restait donc une dizaine de gens encore enfermés, certaines ont sans doute vu leur gav prolongée.
-Aucun comparution n’a donc eu lieu lundi à Bobigny, ce sera sans doute le cas mardi. On le précisera ici dès qu’on a l’info, mais préparez-vous à aller soutenir des camarades au TJ de Bobigny, mardi 7 à partir de 13h (pas 13h30 comme à Paris).

A noter que dans la plupart des cas, les noms d’avocat-es ont très bien tourné dimanche et les désignées ont pu intervenir sans problèmes.
Sauf au commissariat du Blanc-Mesnil, ou un officier de police judiciaire trop zélé s’est permis de dire nimp à quelques gardé-es a vues, à savoir que l’avocate désignée ne peut pas être contactée : « si vous n’avez pas de numéro direct on peut pas la joindre ». Bobar XXXL ! Ne vous laissez pas berner, il faut citer prénom, nom + barreau de l’avocat-e (important à connaître en effet : sinon les keufs peuvent dire « ah ben je la trouve pas sur Paris »...) En aucun cas les prévenu-es n’ont à donner le moindre numéro de téléphone aux flics ! Passez le mot, et insistez auprès de ces gros mythos : "à vous de contacter les barreaux et démerdez vous pour avertir l’avocat-e que je viens de désigner !"