Les Digitales sont de retour pour une 5e édition !
En Île-de-France, il ne reste plus que 3 squats d’organisation politique, dont 2 qui ne finiront sûrement pas l’année 2024. Depuis des mois le gouvernement et les préfectures d’Île-de-France, avec le passage des loi Kasbarian et Darmanin, puis l’arrivée des Jeux Olympiques 2024, se sont acharnés sur les milieux politiques autonomes, associatifs, les personnes sans domicile fixe, les personnes exilées etc. L’intercollectif Revers de la médaille dénombre + de 12 000 personnes expulsées en Île de France ces derniers mois. Bien triste médaille…
Au-delà de l’IDF on observe, souvent avec impuissance, la montée de l’extrême droite dans les urnes et dans la vie de tous les jours, le génocide du peuple Palestinien avec la collaboration de la France, ou encore l’offensive coloniale de l’État Français en Kanaky. C’est dans ce contexte mortifère, que nous portons la volonté de renforcer nos luttes et espaces de solidarité !
Nous voulons dès maintenant des espaces pour s’organiser, libres et autonomes des institutions. La Baudrière n’a eu de cesse de le répéter : avec le passage en force de lois fascisantes, la criminalisation des luttes, et les attaques répétées des espaces de vie et de lutte autonome, nous ne pouvons nous permettre de perdre les squats d’organisation politique en IDF. Pour l’autonomie de nos luttes défendons les squats !
Cette 5e édition, un an après la mémorable défense de la Baudrière, sera marquée par les savoirs naturalistes en milieu urbanisé, et plus précisément à Montreuil, une ville où les espaces verts communs ont été, au fur et à mesure de l’évolution du territoire, détruits pour devenir privés ou simplement coulés sous le béton pour des usages plus rentables et productifs.
Des espaces emblématiques comme les Murs à pêches sont considérés comme des leviers de densification potentielle, des vides à bâtir, des réserves foncières ou bien encore des sanctuaires à préserver au détriment des humain·es qui y habitent.
Ces zones dites « déqualifiées », qui sortent du cadre conventionnel de la planification, comportent les rares espaces qu’il reste à reprendre et à ouvrir, contre l’accaparement des communs, l’écologie libérale et les mensonges du capital !
Pour agir sur ces enjeux et se rassembler autour d’autres sujets plus larges, le temps d’un festival basé sur l’autogestion et pour préparer la suite, on veut reprendre la rue.
C’est dans ce contexte, que nous vous donnons rendez-vous :
- Au chantier reprises de savoirs du 26-29 août à l’Aéri - COMPLET
- À la 5e édition des Digitales à l’Aéri et sur la place de la fraternité du 30 août au 1er septembre - En soutien aux résistances Kanak et à des familles gazaouies réfugiées en France.
Des luttes pour habiter la ville et des lieux pour habiter nos luttes ! REPRENONS LA VILLE !