Paris : par bon ou mauvais temps, on n’arrête pas les expulsions !

Des « chibanis » en lutte

Selon le journal Libération, qui porte très mal son nom, une dizaines d’Algériens et de Marocains retraités entrent en luttent contre leurs expulsions.

Une petite dizaine de chibanis (« cheveux blancs » en arabe), algéro-marocains, décidés à donner de la voix. La mine renfrognée, pour quelques-uns coiffés d’un béret, ils sont venus en bande et repartiront en bande. Entre leurs mains ridées, leurs dossiers certifiant qu’ils habitent dans un hôtel meublé, 73, rue du faubourg Saint Antoine à Paris. C’est à cette adresse qu’une quarantaine de travailleurs migrants, en règle, vivent depuis dix, vingt ou quarante ans. Munis de leur titre de séjour, les membres de la délégation sont venus organiser la lutte, déterminés à ne pas se faire jeter à la rue.

Pour leur bien - et pas du tout pour se faire du fric -

la gérante de leur taudis, qui n’est pas propriétaire des lieux, les a priés de déguerpir.

Ne pouvant pas être virés sans jugement,

à la préfecture, « le dossier fait l’objet d’une étude très attentive » explique-t-on prudemment. « A ce stade, la demande de concours de la force publique n’a pas encore été accordée. »

A ce jour, la Compagnie des immeubles de la Seine [propriétaire], elle, est injoignable. Face à ces incertitudes, les vieux messieurs ont décidé de se battre pour, au moins, être relogé décemment.

Mots-clefs : expulsions
Localisation : Paris 4e

À lire également...