Au programme (prévisionnel) :
- 14h : Hommage antifasciste aux Manouchian
- 14h30-15h30 : Vietnam, Algérie, Palestine : passé et futur des guerres populaires de libération nationale
- 15h45-16h45 : Fascisation de l’État et criminalisation des mobilisations
- 17h-18h : Offensive transphobe et instrumentalisation raciste des luttes féministes
- 18h15 : Discours de clôture
Le samedi 11 mai aura lieu à Paris la manifestation du C9M (comité du 9 mai) en hommage à Sébastien Deuzieu militant du groupuscule d’extrême droite Œuvre Française, mort en 1994 après une course-poursuite avec la police.
Chaque année, cette manifestation organisée par des militants du GUD (Group Union Défense) rassemble plusieurs centaines d’individus qui défilent en portant des drapeaux néofascistes et en scandant des slogans racistes et identitaires. L’année dernière des images de la manifestation ont circulé dans les médias et créé la polémique, montrant des hommes cagoulés, armés de gants coqués, arborant des croix celtiques, symbole de la suprématie de la race blanche, et menaçant de mort les journalistes.
Cette année, pour ses 30 ans, la manifestation du 11 mai s’inscrit dans un agenda important pour l’extrême droite car elle aura lieu un mois avant le premier tour des élections européennes et pourra servir de démonstration de force des néofascistes et identitaires qui investissent de plus en plus les institutions européennes et donnent le ton aux partis d’extrême droite comme le Rassemblement National.
L’année dernière, le préfet de Paris avait publiquement annoncé sa volonté de ne pas interdire la manifestation, malgré les agressions régulièrement dénoncées par les riverains.
Dans un contexte où les institutions assument de plus en plus clairement leur tournant autoritaire, alors même qu’une manifestation contre le racisme qui a eu lieu le dimanche 21 avril a été interdite par la préfecture (décision annulée par la justice car contraire à la liberté de manifester), que des meetings de partis politiques sont interdits, que des militant·es sont convoqués par la police et poursuivis par la justice pour leur soutien à la Palestine, qu’un syndicaliste CGT s’est vu condamner à un an de prison avec sursis pour un tract, il y a fort à parier que la manifestation néonazie du C9M soit quant à elle purement et simplement autorisée.
Nous refusons d’attendre après une improbable décision de la préfecture pour s’opposer à une manifestation néonazie dans nos rues.
De nombreux collectifs, syndicats, partis et organisations politiques se joignent aujourd’hui à en un large front antifasciste pour appeler à un événement inédit.
Le samedi 11 mai, rassemblons-nous sur la place du Panthéon à partir de 14h pour tenir un village antifasciste contre la manifestation du C9M et plus largement contre les attaques de l’extrême droite en France et dans le monde, sur tous les fronts, des groupuscules d’extrême droite jusqu’au tournant autoritaire et raciste de l’État néolibéral.
Au programme : stands, discussions avec de nombreux·ses intervenant·es sur les différents enjeux de la lutte antifasciste et un hommage aux Manouchian, cette fois-ci entre camarades de lutte, sans récupération par les macronistes ou le RN.
Restez informé·es sur les pages des différentes organisations participant au village antifasciste, nous ne sommes pas à l’abri de rebondissements et d’une éventuelle tentative d’interdiction par la préfecture !
Les signataires de l’appel : AFA-Paris Banlieue, AG féministe Paris-Banlieue, Association des Ami.e.s de Maurice Rajsfus, Attac France, CGT-Paris, CNT-RP, la France Insoumise, FSU Paris, FTCR, Les Inverti-es, Jeune Garde Paris, MIRA, MNL75, NPA, L’Offensive, Parti de Gauche, Peuple révolté, Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS), Raccoon Kai Boxing Club, Saccage 2024, SAMBA, Samidoun, Tolbiac-FC, Tsedek !, Union Communiste Libertaire, Union Syndicale Lycéenne, Union Syndicale Solidaires Paris, Urgence notre police assassine, Urgence Palestine.