En grève depuis le 21 septembre 2015, 115 jours aujourd’hui, les grévistes sont baladés par PARIS HABITAT et OMS qui se comporte comme une entreprise négrière avec des méthodes de voyous, tout comme dans ses filiales hôtelières LCS et SOLITIS. PARIS HABITAT et ACCOR, les donneurs d’ordres, sont complices de fait de ces pratiques. Dans ces hôtels, ACCOR et le groupe OMS pratiquent le travail dissimulé avec le paiement à la chambre et non à l’heure avec des cadences impossibles à tenir, exercent le marchandage, ne versent pas de 13e mois ni d’indemnités ou de nourriture aux femmes de chambre de la sous traitance !
La Mairie de PARIS est loin d’être innocente dans ce conflit en ne donnant pas comme instruction au président de PARIS HABITAT, Mr MADEC, ancien maire socialiste du 19e, de rompre les contrats conclus avec des sociétés de nettoyage qui pratiquent le marchandage et le travail dissimulé. Comment PARIS HABITAT peut-elle justifier avoir rempli ses obligations de donneur d’ordres quand on sait que plusieurs salariés d’OMS ont le même numéro fantaisiste de sécurité sociale (1999999999999 pour les hommes et 2999999999999 pour les femmes 1) alors même que le précédent prestataire avait donné le bon numéro à OMS lors de la reprise du marché ? Comment un bailleur dit « social » comme PARIS HABITAT peut-il accepter de conserver une entreprise qui ne lui présente pas tous les 6 mois l’attestation de vigilance fournie par l’URSSAF justifiant qu’OMS est en règle vis-à-vis de cet organisme ?
La lutte s’amplifie et vise désormais les donneurs d’ordre qui eux aussi doivent prendre leurs responsabilité. Merci à toutes celles et tous ceux qui soutiennent ces salarié-e-s exploité-e-s à défendre leurs droits les plus élémentaires.
Les grévistes du nettoyage ont bien réchauffé l’ambiance hivernale de cette belle banlieue parisienne dans laquelle l’hôtelier a installé son centre de formation. Malgré les premiers frimats de l’hiver, il faisait plus chaud à l’extérieur qu’à l’intérieur ! Un bel exemple de lutte festive qui donne une petite idée de leur détermination à gagner cette lutte contre l’exploitation.
La journée d’action s’est poursuivie à la mairie de Paris par une prise de paroles des grévistes qui ont ainsi pu relayer leur lutte auprès des responsables politiques du marché du nettoyage dans l’office public du logement social.