AG CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES ET INSTITUTIONNELLES Jeudi 2 janvier à la Gaîté Lyrique 18h

Un jeune mineur du collectif des jeunes du Parc de Belleville a été tabassé dans le commissariat du 18e arrondissement de Paris dans la nuit du 18 au 19 décembre. Le collectif appel à une AG contre les violences policières et institutionnelles le jeudi 2 janvier à la Gaîté Lyrique à 18h.

AG CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES ET INSTITUTIONNELLES
Jeudi 2 janvier à la Gaîté Lyrique 18h

Un jeune mineur du collectif des jeunes du Parc de Belleville a été tabassé dans le commissariat du 18e arrondissement de Paris dans la nuit du 18 au 19 décembre. Le collectif appel à une AG contre les violences policières et institutionnelles le jeudi 2 janvier à la Gaîté Lyrique à 18h.

Nous ne nous tairons pas face aux violences policières et racistes.
Assez du silence et de l’impunité !
Dans l’après-midi du 18 décembre, ND, jeune mineur hébergé par la Mairie de Paris et sous la responsabilité de la Mairie de Paris grâce aux actions du Collectif des Jeunes du Parc de Belleville, se trouvait dans la station de métro-RER Denfert-Rochereau lorsqu’il a été terrassé et menotté par le service de sécurité de la Ratp qui lui a également arraché et écrasé son casque musique. Qu’est-ce qui a déclenché cette violence ? Eh bien, ND a simplement sauté le tourniquet parce qu’il n’avait pas de titre de transport.
Lui, comme toutes et tous les MNA en recours de minorité à Paris ont besoin de se déplacer constamment pour aller aux distributions alimentaires solidaires, aux bains publics, aux associations qui les soutiennent, voir leurs avocats, etc.
Mais contrairement au reste de mineur.es habitant.es de Paris, iels n’ont pas un accès gratuit à la carte Navigo. Comme pour le droit à l’hébergement, à l’école et à la santé, le vide légal créé par leur situation de recours sert aux institutions de fausse justification pour ne pas prendre en charge la mobilité des jeunes, les mettant ainsi dans une situation de vulnérabilité extrême face aux contrôles des forces de l’ordre.
La sécurité de la Ratp a ensuite appelé la police qui n’a pas tardé à venir et à mettre ND en garde à vue au
commissariat du 18e arrdt. Vers 2h du matin, un médecin est venu pour attester du bon état de santé du jeune.
Quelques heures plus tard, ND, enfermé, a frappé à la porte de sa cellule parce qu’il voulait aller aux toilettes. En guise de réponse à sa demande, cinq policiers sont entrés dans la cellule, ils ont enlevé les caméras accrochées à leurs uniformes et ont commencé à le frapper et à l’insulter.
Pendant qu’un policier écrasait la mâchoire de ND avec ses bottes pour l’empêcher de crier et un autre écrasait son dos avec son pied pour l’immobiliser, un troisième donnait des coups de botte sur son pied jusqu’à ce qu’il soit fracturé. Les deux restants se tenaient devant la porte pour empêcher toute personne externe de rentrer. Ces agressions physiques à huis clos s’accompagnaient d’injures racistes et anti-migrants. L’un des policiers a notamment dit à ND que lui et ses collègues n’en avaient « rien à foutre des gens comme lui venus en bateau sans passeport ».

Ces faits ne sont pas des faits divers isolés, mais un exemple de plus d’une police structurellement raciste, particulièrement envers les MNA. Il ne se passe pas un jour sans qu’un jeune se fasse arrêter dans un des gymnases où la Mairie les héberge, sans qu’un jeune soit mis en GAV à la fin d’une manifestation du Collectif, qu’un autre se fasse agresser par la sécurité de la Ratp, etc…

Nous dénonçons ces violences policières et institutionnelles ainsi que l’harcèlement dont sont victimes les jeunes mineur.es au quotidien.
Nous exigeons leur protection et le respect de leurs droits !
Nous appelons toutes et tous celleux qui se sentent révolté.es et qui veulent s’organiser à participer à :
l’AG CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES ET INSTITUTIONNELLES qui aura lieu à LA GAÎTÉ LYRIQUEOCCUPÉE ET EN LUTTE- le JEUDIJANVIER.

Avec la participation du Collectif des Jeunes du Parc de Belleville, du Comité Vérité et Justice pour Safyatou, Salim et Ilan ; de l’Assemblée anti CRA d’Île de France et d’Alexis Baudelin et Servane Meyniard, avocats de la Légal Team.

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