Discussion  : Agressions sexuelles en milieu libertaire

Dimanche 12 janvier 2025 à partir de 16 heures à la librairie Publico, à l’invitation du Groupe libertaire d’Ivry.

Violeur, ordure  ! Je n’attends rien de toi ni de celles et ceux qui savent et t’invitent encore à causer.

Petra Pied de Biche, Violeur

La chanson de Petra Pied de Biche au sujet des viols en milieux militants libertaires résume bien la question. Les motivations des agresseurs ne sont pas compliquées à comprendre  : «  J’en avais envie  : je me suis servi  »…

Pour des anarchistes, pas question pour autant d’exiger des sanctions pénales. Alors, que faire  ?

Quelques pistes  :

  • Écouter, soutenir les victimes (et ne SURTOUT PAS écouter et soutenir leurs agresseurs).
  • Intervenir dans les espaces publics si on remarque une personne en butte à du harcèlement, une agression.
  • Refuser de minimiser, banaliser, toute forme d’agression sexuelle (même «  seulement  » verbale).
  • Pourquoi ne pas créer un blog pour recueillir des témoignages, à l’exemple de Combien de fois quatre ans, toujours visible mais hélas inactif depuis des années  ?
Entrée libre (accueil dès 15 heures)
Librairie du Monde Libertaire (Publico)
145 rue Amelot, 75011 Paris
Métro Oberkampf / République / Filles du Calvaire

Les paroles de la chanson “Violeur” par Petra Pied de Biche (voir en vidéo)  :

«  Je suis un type super sympa, cultivé, anar, tout ça. Tout le monde m’aime bien  ; et y’a de quoi.  »

«  Je suis quelqu’un de bien. Tout le monde sait ça.  »

«  Cette nuit‐là, elle était là, dans le lit d’à côté  : autant dire dans le mien. Ma queue s’est redressée.  »

J’en avais envie  : je me suis servi.

Violeur, ordure  !

Je n’attends rien de toi, ni de celles et ceux qui savent et t’invitent encore à bouffer, et t’invitent encore à causer — politique, lutte des classes, actualité — comme si de rien n’était.

«  Elle ne voulait pas vraiment, mais j’ai su m’imposer. Alors elle s’est tue, et j’ai pu la baiser.  »

«  Peut‐être qu’elle n’était pas d’accord tout d’abord  ; mais l’appétit vient en mangeant. C’est ce qu’on dit tout le temps.  »

«  Et puis quand même (c’est bien connu), cette fille‐là, elle aime le cul.  »
«  Et puis quand même (c’est bien connu), ce type‐là, il aime le cul.  »
«  Et puis quand même (c’est bien connu), cet enfant‐là aime le cul.  »
«  Et puis quand même (c’est bien connu), tout le monde aime le cul  !  »

«  Ben oui… Ah, ah, ah, ah, ah  !  »

Violeur, pourriture  !

Je n’attends rien de toi. Ni de celles et ceux qui savent. Et t’invitent encore à bouffer. Et t’invitent encore à causer — jardinage, cuisine, cinéma expérimental… Comme si de rien n’était.

COMME SI DE RIEN N’ÉTAIT.

Case d'une BD d'Emma : une femme et un homme discutent. Légende du haut : "Mais quand j'en parlais, j'avais toujours droit à la même réaction". La femme : "Si un mec insiste jusqu'à ce qu'on cède, ou s'il fait un truc sans prévenir... c'est pas consenti". L'homme : "Non mais... c'est pas bien d'accord, mais... c'est pas du viol". Légende du bas : Même s'ils admettaient, à un moment ou un autre de leur vie, s'être passé du consentement éclairé de leur partenaire... ce n'était pas ça le plus important.
Suite de la BD d'Emma. Légende du haut : le plus important pour eux était de ne pas être mis dans la case "agresseur".
Localisation : Paris 11e

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