« Nous ne venons pas de nulle part, nos cantines populaires autogérées s’inscrivent dans une longue tradition de luttes et de résistances. Si la Commune libre de Paris a pu tenir 72 jours, c’est grâce aux cantinières. Il y avait bien sûr aussi des hommes, mais c’est essentiellement les femmes qui ont nourri les barricades. »
Nourrir et se nourrir, mettre en place des organisations collectives pour faire à manger en (très) grandes quantités, gérer des récups, entretenir du matériel costaud, récupérer des thunes pour cuisiner et en faire gagner au collectif, permettre aux plus pauvres de tenir debout, laisser libre chacun-e de se retrouver autour d’un repas avec plein de monde, pour le refaire...
Victorine, Anne Marie, Aurore, Florence et tant d’autres cantinières, ont fait tenir les Communard-es. Invisibilisées, leur rôle oublié, leur implication politique méprisée quand elle n’a pas été niée, elles ont été particulièrement victimes de la Semaine Sanglante, vu qu’elles portaient des uniformes et étaient donc très repérables par les Versaillais...
L’Echarpe Rouge, née de discussions commencées en octobre 2019 lors du premier Festival des cantines autogérées à la Parole Errante, et toujours en cours, est un petit journal qui a décidé de se poser la question de ce que c’est que la restauration collective (la vraie, pas ta cantine d’entreprise ou on malbouffe des surgelés), et de rendre un hommage vivant aux cantinières de la Commune de Paris… pendant (au moins) 72 jours de ce printemps 2021 !
Pour ce qui s’est passé là il y a un siècle et demi aujourd’hui, ni oubli, ni pardon.
Cent-cinquante ans, déjà ?
Coucou, nous revoilà !
Numéro 1 :
Numéro 2 :
Numéro 3 :
A lire et diffuser autant que possible !
Bonne lecture !