Après la « Révolution de 1905 » qui secoue l’empire tsariste, Simon Radowitzky (1889 – 1956) fuit la Russie pour échapper à la répression policière. Il se réfugie en Argentine en 1908. Actif dans les réseaux anarchistes de ce pays, il est condamné au bagne pour avoir tué en novembre 1909 le chef de la police, responsable du massacre du 1er mai 1909 à Buenos Aires. De la Russie à l’Argentine, de l’Uruguay à l’Espagne, ce petit livre retrace la vie tumultueuse d’un anarchiste.
L’intégralité du livre est disponible en pdf sur le site nagan.noblogs.org
Pour celles et ceux qui veulent se procurer une version papier, à prix libre, faîtes en la demande à nagan@riseup.net
Ci-dessous, la courte introduction du livre :
Rien n’est plus périlleux que l’écriture d’une biographie. Le risque est de faire des torsions historiques autour d’une centralité exacerbée, et ceci par des procédés narratifs qui illusionnent, celles et ceux qui lisent, quant à la place réelle de la personne ainsi racontée. Ce décalage nécessaire, qui est le fondement même de la biographie, déforme ce qu’elle décrit comme sous l’effet d’une loupe. Bien sûr elle puise dans des faits historiques, mais elle reste néanmoins un style littéraire, au même titre que le thriller, la science-fiction ou le conte. Nos sources sont multiples et, évidemment, très partielles. La biographie ne décrit pas une vie mais ce que nous en savons. Notre intention dans ce petit livre est de présenter Simon Radowitzky dans le contexte qui est le sien, sans volonté d’en faire un super-héros, un martyr ou une « personnalité historique ». « Ni dieu, ni maître » est une rime anarchiste de « Ni croyance, ni exemple ». Ce livre donne donc à lire un peu de ce qu’il se passe en Ukraine et en Argentine, en ce début de XXe siècle, à travers le parcours de vie tumultueux d’un anarchiste juif russo-argentin.
Simon Radowitzky est un de celles et ceux, innombrables et intemporels, qui, face à l’existant, décident de l’affronter. De s’y confronter de mille façons, sans s’imaginer être l’épicentre fantasmé d’une nécessaire destruction. Une histoire singulière qui a retenu notre attention et que nous voulions partager.
« Je ne suis rien, mais pour chacun de vous je suis une bombe » aurait-il dit – cette courte introduction lui est dédicacée.
Et aux autres innombrables.