Quand ils et elles arrivent en Haute Garonne, les mineur-es isolé-es étranger-es passent par un dispositif, le DDAEOMIE [1], chargé de les déclarer majeur-es à 80% selon des critères racistes et arbitraires : « Dit vivre dans la brousse », « Parle trop bien français », « Tient des raisonnements politiques »... (Lire ici le témoignage d’un jeune camerounais : « On achève bien les mineur-es isolé-es étranger-es ».)
Pour ne pas provoquer « d’appel d’air », les autorités départementales font tout pour faire de ces mineur-es des sans papiers comme les autres. On ne compte plus les violations des droits de l’enfant au nom de cette gestion raciste des flux migratoires : deux mineurs sont déjà passés par la case prison (un y est encore), poursuivis pour « escroquerie à l’aide sociale à l’enfance ». Le Conseil Départemental de Haute Garonne a par ailleurs été condamné 82 fois par la juge des tutelles pour sa prise en charge inhumaine et dégradante des mineur-es isolé-es étranger-es. Un procureur n’a pas hésité à déclarer en pleine audience que les mineur-es isolé-es étranger-es « prenaient la place de nos mineurs »...
Un de leurs subterfuges pour nier les droits de ces réfugié-es est de déclarer faux leurs documents d’identité (et de leur voler au passage).
Les victimes de ce racisme d’État saisissent alors la juge des enfants après s’être procuré de nouveaux extraits de naissance auprès de leur pays d’origine.
Aidez-nous à faire authentifier ces extraits auprès de leurs autorités consulaires ! Ils ont ainsi beaucoup plus de poids devant la juge !
Concrètement il s’agit d’aller chercher un ou des jeunes à la gare de bus de Bercy à 21h50, de les accompagner le lendemain matin au consul de Guinée (16e) ou du Mali (Bagnolet), et de les raccompagner le soir à Bercy. Ils auront chacun de quoi s’acheter à manger et des tickets de métro.
Envoyez un mail à autonomie@riseup.net en précisant :
- Combien de personnes vous pouvez loger et accompagner ;
- A quel consulat pouvez vous les accompagner (Guinée ou Mali) ;
- Vos dates de disponibilité ;
- Votre clef PGP si vous souhaitez échanger confidentiellement.
Pour celles et ceux qui veulent nous soutenir, nous avons grand besoin d’argent pour payer ces voyages, n’hésitez pas à faire un don sur notre pot commun !
Lundi dernier, lors d’une soirée de soutien, un jeune a pris la parole pour exposer la situation des 49 mineurs qui constituent le collectif AutonoMIE :
Un film est en cours de réalisation :
