Mémoire

Économie

Do you remember counterrevolution ? Paolo Virno - La Horde d’or

Que signifie le terme de « contre-révolution » ? Il ne faut pas seulement y entendre la violence de la répression (même si, bien sûr, elle n’est jamais absente). Il ne s’agit pas non plus d’une simple restauration, d’un retour à l’ancien régime*, du rétablissement d’un ordre social malmené par les conflits et les révoltes. La « contre-révolution » c’est, littéralement, une révolution à rebours. Ce qui revient à dire : une innovation furieuse dans les modes de production, les formes de vies, les relations sociales, qui pourtant renforce et relance le commandement capitaliste.

Salariat - précariat

Midinettes et grèves des ouvrières durant la Grande Guerre

Pendant la 1e guerre mondiale les femmes sont encouragées à travailler et à remplacer les hommes partis au front dans les champs, les usines, les sociétés de transport etc. Pour le même travail elles sont moins bien payées et traitées que leurs collègues masculins et peu soutenues par les syndicats qui s'inquiètent du fait que la place des ouvriers ne leur soit pas rendue à leur retour des tranchées. Elles s'organisent pourtant pendant la guerre et mènent plusieurs mouvements sociaux et grèves revendiquant la revalorisation de leurs salaires et l'amélioration de leurs conditions de travail.

Éducation - partage des savoirs

11 novembre, la guerre de 1914-1918 : le creuset des totalitarismes

Les commémorations du 11 novembre 1918 occultent toujours le souvenir du carnage et préfèrent exalter le martyre des soldats en sacralisant leurs combats. Elles fabriquent le mythe de la guerre nationale, la mémoire des combats est déformée, le culte du soldat est quasi religieux et s’incarne dans les monuments aux morts et les cérémonies. La République, et avec elle le pouvoir en place (quelle que soit son étiquette politique), profite de ces moments pour s’autocélébrer, sans se soucier de véracité historique.

Salariat - précariat

Grèves novembre-décembre 1995 : « savoir s’appuyer sur nos expériences, mémoires et acquis collectifs »

Le 15 novembre 1995, un peu plus de 6 mois après l'élection de Jacques Chirac, commençait chez les cheminot·e·s, puis dans toute la fonction publique, un mouvement social d'ampleur : les grèves de novembre-décembre en opposition au Plan Juppé qui proposait d'aligner le fonctionnement des retraites du public sur celui du privé. Malgré la trahison des syndicats, ce mouvement a été combattif et victorieux. Article initialement paru sur le site Critique sociale.info

Résistances et solidarités internationales

Mehdi Ben Barka assassiné le 29 octobre 1965 avec l’aide du gouvernement français

À la veille de son enlèvement et de son assassinat, il présidait le comité préparatoire de la Conférence de la Tricontinentale qui devait réunir à la Havane, en janvier 1966, les représentants des mouvements de libération des peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine. Figure intellectuelle et politique du mouvement anticolonialiste et opposant au roi Hassan II du Maroc, Mehdi Ben Barka est assassiné le 29 octobre 1965 près de Paris. Son corps n'a jamais été retrouvé.

Logement - Squat

21 octobre 1982 : Expulsion mouvementée du squat de la rue de l’Est

FIN MARS 1982, UN SQUAT S’OUVRE rue de l’Est dans le 20e arrondissement de Paris. Par cette action, les nouveaux squatteurs proches des Fossoyeurs du vieux monde entendent rompre et critiquer le discours politique autour des occupations de locaux vides. En effet, ils décident d’ouvrir un bâtiment neuf, encore partiellement habité. Pour eux, le squat doit être une expropriation. Ils se barricadent et décrètent la rue interdite aux flics. Les accès à la rue sont bloqués et les flics chassés. Ils seront expulsés en octobre de la même année après une forte résistance. Résumé tiré de Basse Intensité

Discrimination - Racisme

Le massacre du 17 octobre 1961 à Paris : « ici on noie les Algériens ! »

Ce jour-là, des dizaines d’Algériens ont été noyés dans la Seine ou massacrés par la police française à Paris. C’est un devoir de justice de ne pas l’oublier. Le 17 octobre 1961 alors que la guerre d’Algérie touche à sa fin, le FLN appelle à une manifestation pacifique dans les rues de Paris pour dénoncer le couvre-feu raciste imposé quelques jours plus tôt aux Algériens et par extension à tous les Maghrébins (obligation d’être sans cesse isolé, et interdiction aux travailleurs algériens de sortir de 20h30 à 5h30, les cafés tenus par des musulmans doivent fermer à 19h...). Cette manifestation rassemble environ 30.000 personnes.

| 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | ... | 14 |

Suivre tous les articles "Mémoire"