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Mémoire

Rock Against Police : des lascars s’organisent 5/6

Episode 5 : « on n’est pas la pour gérer la misère ! » – s’inscrire et lutter dans un territoire. Après plusieurs expériences, le réseau Rock against police organise deux nouveaux concerts à Nanterre en juin 1981 et en mai 1982. Depuis plusieurs années, les habitants des cités de transit, anciens occupants des bidonvilles, se battent pour de meilleures conditions de vies. En octobre 1982, cinq mois après le dernier concert, Abdenbi Guemiah, un des organisateurs, est tué par un habitant des pavillons avoisinant la cité. Le réseau RAP et les habitants de la cité de transit s’organisent alors autour du procès du meurtrier et poursuivent la lutte pour le relogement de tous les habitants de la cité de transit.

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Rock Against Police : des lascars s’organisent 4/6

Episode 4 : les bandes sons de la révolte. Le pari du réseau Rock Against Police s’appuie sur la dynamique sociale très forte qui entoure le rock et la musique au début des années 80, et voit émerger un peu partout des groupes, souvent éphémères, composés de jeunes prolos, banlieusards, français, immigrés. Que se soit à travers le punk, le blues, la soul, le funk, c’est la même urgence qui se retrouve partout où une jeunesse révoltée cherche à affirmer son vécu et ses besoins. Elle explique en partie, avec la défiance vis-à-vis de la police, la diffusion et la reprise de l’initiative Rock against police dans différentes villes françaises. A Marseille, par exemple, où suite à une série de meurtres policiers, une bande de jeunes punks organise le 5 juillet 1980 un concert dans les quartiers nord de Marseille. Ou encore à Argenteuil, le 25 avril 81, où un concert est organisé en hommage à Djamel, un compagnon de lutte du réseau Rock Against Police, qui avec son pote musicien Mounsi, s’était battu pour l’avènement « d’une culture autonome immigrée ».

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Rock Against Police : des lascars s’organisent 1/6

Episode 1 : S’affirmer tel qu’on est et pas tel qu’on devrait être. Entre 1980 et 1983, l’expression Rock Against Police donne son nom à une série de concerts organisés au beau milieu des cités. Le réseau à l’initiative de ces concerts s’est constitué à travers des rencontres faites autour de la troupe de théâtre Week-end à Nanterre, des coordinations de luttes lycéennes, du journal de l’immigration Sans Frontière, des radios libres, des mobilisations contre les expulsions de jeunes immigrés et contre les crimes racistes et sécuritaires. Autant de réalités qui disent le bouillonnement « politico-culturel » qui caractérise alors la jeunesse métropolitaine et la banlieue. Les concerts Rock against police en seront l’une des expressions importantes : la tentative par des « jeunes immigrés et prolétaires » de se réapproprier leur « territoire social » quotidien et de se doter d’une « histoire politique propre »

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