Cette ville du Kurdistan Syrien est la cible d’attaques de la Turquie depuis fin janvier. Depuis quelques semaines, différentes manifestations sont organisées à Paris pour protester contre le massacre des Kurdes. Les CRS ont lancé des bombes laccrymogènes sur les manifestant.e.s, puis les ont ont chargé.e.s et matraqué.e.s, et enfin les ont nassé.e.s. Des manifestant.e.s ont été interpellé.e.s lors des charges.
Les lacrymos ont causé plusieurs malaises parmi les personnes réunies, et de nombreuses personnes ont été blessées, y compris à la tête, lors des charges. Les blessé.e.s se comptaient par dizaines et étaient si nombreux.ses que les pompiers ont déclenché le plan SINUS, destiné à gérer les situations où il y a un grand nombre de blessé.e.s.
On apprend sur la page du plan SINUS, que « l’ensemble des informations concernant les victimes [...] est transféré en temps réel [sur une base de données], installée sur un site web sécurisé implanté au centre de traitement de l’information du ministère de l’Intérieur à Lognes ». Plus loin, on lit que parmi les personnes autorisées à accéder à cette base, on trouve entre autres « les officiers et agents de police judiciaire de la police nationale et de la gendarmerie nationale », « le personnel des préfectures de la zone de défense et de sécurité de Paris », et « les magistrats du parquet et de l’instruction ». Ainsi, les personnes prises en charge par les pompiers se trouveront certainement fichées, voire poursuivies.
Malgré la violence ahurissante de la répression, en plein coeur de Paris et à deux pas de l’Élysée, il est difficile de trouver des informations dans les médias ce matin. Il est donc temps d’afficher notre solidarité avec les habitant.e.s d’Afrin et leurs soutiens.