Pour Rémi F, Zyed, Bouna, et tous les autres : récit des blocages des lycées et manifestations jeudi et vendredi

L’assemblée lycéenne de région parisienne a appellé à (au moins) deux jours de blocage et de manifestation ce jeudi 13 et vendredi 14 novembre, .
Compilation des articles publiés sur Paris-Luttes.info à propos du mouvement pour Rémi Fraisse et contre la violence policière et son monde.
- Prochaine  Assemblée de lutte pour Rémi, mardi 18 novembre, à 19h à la Parole Errante (9 rue François Debergue, Montreuil, métro Croix-de-Chavaux).

Samedi 15 novembre 2014

Vendredi 14 novembre 2014

  • Suite à la répression policière en Seine-Saint-Denis, l’AG lycéenne appelle à se rassembler ce vendredi 14 nov. à 11h sur le parvis de l’université Paris 8 Lire l’appel.

Jeudi 13 novembre 2014

La manifestation partie de Nation à 11h compte environ 500 personnes. À 13h, au moment de bifurquer vers la place de la Bastille, le service d’ordre de la FIDL, composé de gros bras rémunérés, a tenté d’imposer un parcours vers place d’Italie (contraire à celui décidé par l’AG lycéenne). Ils ont gazé et matraqué les lycéens, mais la manif a néanmoins poursuivi son chemin vers Bastille.

  • Déclaration du Mouvement inter luttes à propos des récupérations politiciennes du mouvement :

Le trajet décidé par l’assemblée générale lycéenne est Nation, République, en passant par le boulevard Voltaire. En tête de cortège, il n’y aura qu’une camionnette pour la sono, celle du lycée autogéré de Paris.

Le problème est que ces décisions n’ont pas été respectées par les organisations politiques et syndicales. La petite liste des organisations qui pensent que les lycéen-ne-s ont besoin d’être encadré-e-s par des étudiant-e-s : Parti de Gauche, Npa, Unef, Unl.

Ces organisations ont donc pris l’initiative de déposer une manifestation, qui irait de Nation à place d’Italie, en passant par Bastille. On peut aussi souligner l’intérêt qu’elles ont de prévoir un service d’ordre composé de darons.

Pourquoi agissent-elles de cette manière complètement anti-démocratique et anti-collective ? Tout simplement, car elles sont dépassées par la spontanéité de la jeunesse et qu’elles veulent récupérer leur part du « gâteau ».

Mettez en commentaire les bahuts qui vont bloquer demain et n’oubliez pas 11h Nation !

Depuis les années 2000, environ 130 personnes sont décédées sous les coups et les balles de la police, des dizaines de personnes mutilées, estropiées et traumatisées. Il y a de cela deux semaines, c’est Rémi, 21 ans, qui est décédé suite à l’explosion d’une grenade offensive lancée par un flic. Cela s’est passé lors d’une opération d’une violence sans précédents pour virer ce jeune militant écologiste et ses camarades de terres qu’ils protégeaient contre un projet inutile, qui comme tant d’autres, servirait le capital et les gros propriétaires terriens. La ZAD (Zone A Défendre) du Testet a toujours besoin de soutien, d’autant plus après cette attaque dévastatrice.

Pour en revenir aux mobilisations, il est important de réagir car les lycéen-ne-s et étudiant-e-s ne sont pas épargnées par cette répression qui ne fait que s’amplifier. Les contrôles au faciès, la stigmatisation des jeunes de quartier comme étant des délinquants, la chasse aux jeunes sans-papiers, les contrôles des flics devant les bahuts ou à la sortie des soirées, les insultes de la part de la bac, des humiliations en règle et tant d’autres choses, qui sont devenues banales et sont de plus en plus récurrentes.

Face à ces abus la seule solution est de s’organiser par la base et d’amplifier le mouvement. Ensemble nous sommes forts, nous sommes solidaires et nous pouvons nous protéger et obtenir des droits et des résultats.

Nous revendiquons :
• L’arrêt définitif des armes létales, tels que le flashball et les grenades offensives.
• L’arrêt des contrôles au faciès et des contrôles devant les lycées.
La libération de Yéro, lycéen sans-papiers, victime de la répression policière.
• Que justice soit rendue à toutes les familles qui ont perdu un proche à cause de l’État policier.

Des lycéen-ne-s et étudiant-e-s révolté-e-s.

La police tue en toute impunité. La peur doit changer de camp. Protégeons-nous, prenons la rue ! Luttons et bloquons de nouveau nos lycées et universités contre les violences policières.

Note

Blocage des lycées et manifestation Jeudi 13 et Vendredi 14 novembre.
Manifestation les deux jours à Nation,11h.

Mots-clefs : violences policières | Testet
Localisation : région parisienne

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