Appel à rassemblements devant les commissariats - Suite à l’expulsion violente de la Gaîté Lyrique occupée
📍Comissariat du 12e - 22 rue de l’Aubrac 75012 Paris : 8 mineur.e.s isolé.e.s sont actuellement retenu.e.s pour vérification de leur situation au regard des titres de séjour
📍Commissariat du 18e - 32 Rue de l’Évangile, 75018 Paris : 13 mineur.e.s isolé.e.s y sont retenu.e.s
🤜Besoin de monde sur place dès que vous pouvez !
Alors que la police a pourchassé pendant de longues heures les mineur.e.s isolé.e.s dans toute la ville, dans le quartier autour de la gaité lyrique, à République, Belleville, au Pont-Marie, le collectif des jeunes du parc de Belleville appelle à la solidarité et la résistance ! Liberté pour nos camarades !
La pref a expulsé la Gaîté Lyrique : rendez-vous au Parc de Belleville avec les mineur-es, et devant le commissariat du 12e pour soutenir les interpellé-es
Dès 5h40, les flics ont commencé à expulser les abords de la Gaîté Lyrique à coups de matraques, puis ont expulsé le lieu à 6 heures pétantes. S’en sont suivies plusieurs heures de nasses dans et autour de la rue Papin, avec les centaines de mineur-es isolé-es et des centaines de soutiens.
La préfecture a proposé aux mineur-es isolé-es de monter dans des bus direction Rouen, l’écrasante majorité a refusé : iels vivent à Paris, iels restent à Paris !
Les flics ont été très violents toute la matinée (pas mal de blessé-es) ; protégeant les médias fachos comme Frontières, aspergeant de gazeuse les personnes nassées, harcelant tout le monde jusque dans les rues alentours.
Depuis, les mineur-es sont allé-es à la Bourse du travail (iels ont trouvé porte close), puis se sont fait jeté-es de République par les policiers. Rendez-vous au Parc de Belleville pour les soutenir !
Il y a eu une quinzaine d’interpellé-es (mineur-es et soutiens) : rendez-vous devant le commissariat du 12e pour les soutenir !
94e jour de l’occupation, fin du délai d’un mois fixé par le tribunal : la mairie peut nous expulser !
Ça fait trois mois que nous occupons la Gaîté Lyrique, toujours pas de solution d’hébergement, toujours plus de menaces, de fausses accusations et de fake news...
La Mairie ferme encore les yeux sur ses responsabilités en refusant de nous proposer des solutions alors que leur Mission d’Urgences Sociales nous rend visite tous les jours. Ici, tout le monde est épuisé et la Mairie le sait très bien. On en a marre ! On est tous les jours de plus en plus à dormir et vivre dans cet espace inadapté.
D’un côté, le ville de Paris, par le biais de Léa Filoche et de la Mission d’Urgences Sociales, assure que l’expiration du délai d’un mois ne change rien : la procédure d’expulsion ne sera pas appliquée sans proposition d’hébergement digne et pérenne. De l’autre, les mêmes responsables municipaux renforcent la tension au sein du lieu. Depuis le 1er mars, date à laquelle les équipes de la Gaîté Lyrique ont décidé d’exercer leur droit de retrait, c’est la Ville de Paris qui a repris en main la gestion des agents de sécurité et de sécurité incendie. Depuis, les consignes données aux agents de sécurité ont changé. À présent, à la moindre altercation, la police nationale est appelée à la Gaîté Lyrique, ce qui nous met tous.te.s en danger. La Mairie nous a aussi coupé l’eau chaude et refuse de mettre en marche l’aération, ce qui dégrade la qualité de l’air que nous respirons. Ce non-respect des conditions de vie basiques et d’hygiène met notre santé en danger.
Que ce soit pour nous comme pour les salarié.e.s de la Gaîté Lyrique, la solution reste la même : des hébergements dignes et pérennes pour tous.tes les occupant.es !
Notre occupation, parce qu’elle est au centre des luttes antiracistes et antifascistes en France, est la cible des fascistes depuis le début et nous n’avons pas cessé d’alerter à ce sujet. Depuis quelques semaines, la menace s’accentue ! Plusieurs articles diffusant de fausses informations sont sortis à propos de nous. C’est une véritable campagne raciste et diffamatoire de la part des médias nationaux et internationaux qui nous cible en reprenant les arguments classiques des groupuscules racistes d’extrême droite et du fémonationalisme.
Leurs accusations sont d’autant plus mensongères et scandaleuses que la lutte du Collectif des Jeunes du Parc de Belleville s’inscrit dans toutes les luttes pour l’émancipation : lutte féministe, antiraciste, anticapitaliste et décoloniale.
La semaine dernière, nous avons marché avec les collectifs et organisation féministes le 7 mars au soir et le samedi 8 mars. Les jeunes mineures du collectif jusque-là hébergées dans une école dans le 20e ont aussi réussi à arracher des places d’hébergement à la Mairie, dans un hôtel, en réaction à leur déplacement forcé dans un gymnase mixte.
La lutte paye ! Bravo à tous.tes !
D’autres bonnes nouvelles : 3 mois ici c’est aussi 3 mois d’auto-organisation, de solidarité et d’entraide. La cagnotte se remplit quotidiennement avec vos dons et nous permet de survivre et d’assurer les distributions alimentaires. Malgré la difficulté à obtenir des rendez-vous, nous sommes plusieurs à pouvoir aller à l’école maintenant.
Nous attendons à présent que la ville de Paris prenne enfin ses responsabilités. Depuis des semaines, les réponses de nos interlocuteurs sont les mêmes. « On continue de travailler avec l’État », « On attend une réponse de la préfecture »... jusqu’à quand ?
Alors que le racisme ambiant est de plus en plus décomplexé, et que l’escalade fasciste continue, la ville de Paris trouve pertinent d’attendre une proposition d’hébergement de la part de l’État qui laisse la situation politique se dégrader de jour en jour. On en a marre ! Des places il y en a, pour tous les MNA en recours, et elles doivent être à Paris.
Malgré la fatigue, nous n’arrêterons jamais de nous battre !
Nous vous donnons rendez-vous ce samedi 15 mars avec le Réseau entraide Vérité et Justice, le 22 mars aux côtés de la Marche des Solidarités et ce dimanche 16 mars à 16h devant la Gaîté Lyrique pour réclamer des hébergements à nos côtés !
C’est grâce à votre présence qu’on reste motivé et qu’on pourra inverser le rapport de force !
Gaîté Lyrique, 80e jour d’occupation : L’heure est encore très grave
Communiqué du 27 février 2025
Après deux mois et demi d’occupation, nous sommes plus de 450 jeunes mineurs isolés à dormir à la Gaîté Lyrique dans des conditions de plus en plus difficiles !
Après la décision de la juge du Tribunal Administratif de Paris de nous expulser en réponse à la procédure d’expulsion lancée par la Mairie, la seule action de la Mairie a été de nous rendre visite pour nous annoncer qu’elle ne comptait pas nous proposer de solution d’hébergement avant le 13 mars. La honte !
Sous prétexte d’attendre une solution de la part de l’État et de la Préfecture, la Mairie refuse, encore une fois, de prendre ses responsabilités et prétend qu’elle doit attendre le délai d’un mois donné par le Tribunal avant que nous soyons expulsables de force. Rien dans la décision du Tribunal n’oblige à attendre ce délai !
D’autant plus que tout le monde sait que la proposition de la Préfecture ne sera ni pérenne ni satisfaisante. Comme l’a dit la Ministre déléguée à la Ruralité, la solution proposée, ce sont des places d’hébergement « en région ». Une telle « solution » est inacceptable pour nous, et la Mairie le sait très bien. Nous le lui avons dit : toutes nos procédures administratives sont à Paris, tous nos rendez-vous médicaux et toutes les associations qui nous suivent sont à Paris, toutes nos sociabilités sont à Paris, notre collectif est à Paris. On vit à Paris ! On reste à Paris !
C’est une décision politique de la Mairie de nous laisser attendre, sans réponse ni solution, alors que tout le monde sait que chaque jour passé dans ce lieu inadapté augmente les risques d’accident.
La preuve en est que, dans la nuit du vendredi 21 février, une alarme incendie s’est déclenchée, nous obligeant tous.tes à évacuer les lieux et à attendre trois heures dehors. La Mission d’urgence sociale de la ville de Paris était présente, la Mairie sait donc très bien les risques qu’elle nous fait courir en nous laissant ici encore trois semaines ou plus. C’est seulement grâce à la réaction et à l’organisation du Collectif des Jeunes de Belleville et de l’équipe de la Gaîté Lyrique que la situation a pu être réglée dans le calme.
C’est dans ce contexte que nous apprenons que la direction de la Gaîté Lyrique, acculée par l’inaction de la Mairie, décide de démissionner à cause de l’insoutenabilité de la situation. Nous n’avons aucune idée de ce qu’il va se passer dans les prochains jours et la Mairie nous maintient dans ce flou. C’est dans cette situation « insoutenable » que nous allons devoir nous organiser pour le Ramadan qui commence ce vendredi. Sans agents de sécurité, avec seulement 5 toilettes et plus de 400 jeunes sur place.
Que fait la Mairie ? La Mairie elle peut ? Elle veut pas ! Si aucun jeune n’a dormi dehors cet hiver, c’est grâce à nous !
Nous le répétons encore plus fort qu’avant : la Mairie doit prendre ses responsabilités et nous proposer dès maintenant une proposition d’hébergement digne et pérenne ! Elle doit cesser son jeu politique avec l’État à nos dépends. Si elle dit être une ville d’accueil, Paris doit enfin porter ses valeurs et jouer son rôle humain et politique pour nous et contre l’extrême-droite.
Maintenant plus que jamais nous avons besoin du soutien de toustes celleux qui luttent contre le racisme et le fascisme !
Rejoignez-nous dans la rue ce vendredi 28 février à 15h30 à République, aux côtés des collectifs de travailleur.euse.s sans-papiers, et ce dimanche 2 mars devant la Gaîté Lyrique à partir de 15h pour un rassemblement de soutien face à l’inaction de la Mairie et les attaques de fachos !
Manifestation contre la loi Darmanin et la circulaire Retailleau, vendredi 28
Papiers, logement, travail, école
pour toutes et tous
Manifestation Vendredi 28 février 2025 15h30 Place de la République
à l’appel du Collectif des Jeunes du parc de Belleville, de la Coordination Sans-papiers 75, du collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry, de la CSP Montreuil, de la CSP 17e, de la Coordination 93 des Sans-papiers et des Gilets Noirs
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