Action commune au siège de La Poste
Communiqué du 23 Avril 2014
Nous sommes ici chômeurs, précaires, intérimaires, intermittents, avec ou sans papiers, car nous sommes solidaires de nos camarades postiers en grève depuis 85 jours.
La lutte pour les droits sociaux nous concerne tous.Quand La Poste ne pérennise pas ses contrats courts, elle précarise les salariés.
Nous connaissons depuis longtemps la réalité de l’emploi discontinu. Cette discontinuité est en train de devenir la norme pour les salariés de tous les secteurs d’activité, mais imposée, subie. Lorsque plus d’un chômeur sur deux n’est pas indemnisé, le patronat peut exercer une pression sur les salariés dits « stables », pour leur imposer une flexibilité accrue, avec le chantage habituel : « C’est çà ou le chômage ! »
Nous devons refuser que les politiques patronales de la peur dégradent les conditions d’emploi et détruisent les droits sociaux !
De plus, en tant que citoyens, nous défendons la notion de service public et quand on précarise les salariés de la poste, on précarise le service public.
Vous, membres de la direction de La Poste, vous êtes les garants d’une entreprise publique. Vous ne pouvez pas vous comporter comme n’importe quel patron de multinationale, vous vous devez d’être un modèle d’employeur.
Comme nous demandons au gouvernement d’être le garant de la justice sociale en n’agréant pas les accords d’assurance chômage du 22 Mars [1], nous vous demandons d’être garant de conditions d’emploi et de travail décents.
La direction de La Poste, par ses vigiles, a bloqué les entrées et nous n’avons pas pu la rencontrer. En revanche nous avons rencontré la police.
La centaine de cadres obligés d’attendre devant l’entrée, a été choquée de la violence de la dispersion de la manifestation.Conclusion : pour La Poste, quand on veut des droits on est : « persona non grata ».
Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.
Le blog des postiers en grève du 92 : http://grevedespostiersdu92.tumblr.com