Pour marquer la journée mondiale de la santé du 7 avril, rejoignez la grande marche « Printemps Bruyant » le samedi 5 avril 2025 à Paris, pour demander l’interdiction des pesticides.

Les pesticides contaminent tous les milieux, des pôles aux océans, avec des conséquences sur toutes les chaînes alimentaires, selon un rapport de l’IFREMER et de l’INRAE. Des études montrent un effondrement de 75% des populations d’insectes et de 50% de certaines populations d’oiseaux en Europe au cours des 30 dernières années dans les zones naturelles protégées.
Les conséquences de l’utilisation de pesticides sont également catastrophiques pour la santé humaine. Les pesticides ont des effets neurotoxiques, perturbateurs endocriniens et cancérigènes avérés, selon l’INSERM.
Et tandis que l’Union européenne interdit la consommation sur son territoire de molécules agrotoxiques jugées trop dangereuses pour la santé humaine et l’environnement, les entreprises européennes sont de leur côté autorisées à les fabriquer et les exporter vers le reste du monde, notamment le Sud global. L’Union Européenne est ainsi la première région productrice et exportatrice de pesticides dans le monde.
Qui sont les coupables ? Le leader mondial des semences hybrides F1 propriétés des firmes est BASF, suivi de près par Bayer, Corteva et Syngenta. Ce sont donc les mêmes géants de l’industrie chimique, issus de l’industrie de guerre, qui vendent d’une main les semences qui doivent nourrir l’humanité, et de l’autre les produits qui empoisonnent la terre, le vivant et les humains. Sans oublier des médicaments contre le cancer : la boucle est bouclée !
Face à la sixième extinction de masse et l’explosion des cancers, pathologies chroniques et auto-immunes, l’État ne réagit pas. En juin 2023, la France a d’ailleurs été condamnée par le tribunal administratif de Paris pour inaction face à l’effondrement du vivant. La justice a ordonné à la France de réduire sa consommation de pesticides conformément à ses obligations nationales et européennes qu’elle s’est fixée elle-même. Alors que le procès en appel va s’ouvrir au premier semestre 2025, plutôt que de se plier à la condamnation, nos dirigeant·es votent la réintroduction des néonicotinoïdes et sacrifient les normes environnementales protectrices dans la loi d’orientation agricole !!!
C’est pourquoi, nous poursuivons la lutte pour l’interdiction des agrotoxiques, massivement utilisés par l’agro-industrie. Ce marché lucratif et colonial qui impacte directement la santé humaine, l’ensemble de la biodiversité et la durabilité de nos modèles agricoles. Car des solutions existent, elles sont connues et décrites depuis longtemps !
- Nous demandons un arrêt de l’usage des pesticides en France, en Europe et dans le monde.
- Nous demandons un accompagnement des agriculteur·ices pour leur permettre d’arrêter l’usage de ces pesticides de synthèse, en s’inspirant des méthodes agronomiques déjà existantes en agriculture biologique.
- Nous demandons une conférence de citoyen·nes qui préparera une loi agricole pour nourrir sans détruire, conciliant production, revenu décent, santé et respect de l’environnement, présent et avenir.
Extinction Rebellion et Scientifiques en Rébellion, rejoints par de très nombreuses organisations et collectifs (dont Action Aid, Sud Solidaires Recherche, Nous toutes, Agir pour l’environnement, Vietnam dioxine, etc.) vous invitent à manifester pour une agriculture sans pesticides respectueuse du vivant.
Rendez-vous à 14h devant le Muséum National d’Histoire Naturelle, côté Grande Galerie, pour cette marche festive, familiale, ouverte à toutes et tous, en présence de nombreux scientifiques dont des professionnelles de santé, en tête de cortège.
La manifestation ira jusqu’au ministère de la santé et se poursuivra par une soirée « Nuit bruyante » (lieu à venir).
Pour lire l’intégralité de l’appel et voir l’ensemble des signataires, rendez-vous sur le site d’Extinction Rebellion