Communiqué du collectif

Nous sommes un collectif composé de mineur.es isolé.es en lutte qui s’auto-organisent, soutenu.es par des syndicats, des collectifs, des militant.es et habitant.es solidaires.

Nous revendiquons I’égalité des droits pour tous et toutes, c’est-à-dire l’accès inconditionnel à un toit, à la santé, à I’éducation, à la mobilité et à la culture. Notre combat est aussi une lutte politique contre le racisme, le fascisme et le colonialisme.

Le samedi 12 octobre, nous avons organisé une action dans l’Hôtel de Ville et sur le parvis, à l’occasion des Portes Ouvertes de la Mairie. Nous avons déployé nos banderoles avec nos revendications, et avons crié que nous refusions que nombreux.ses parmi nous soient encore obligé.es de dormir dans fa rue.

Nous n’avions pas d’autre alternative pour sortir de cette situation intenable et du blocage créé par l’absence de réponse de la part de la Mairie au courrier que nous lui avons adressé le 20 septembre.

Après des heures de manifestation et de négociation, nous avons obtenu I’hébergement immédiat de 200 mineur.es isolé.es et d’une dizaine de familles avec bébés ! Elles et eux sont désormais réparti.es dans des gymnases de Paris, comme les camarades qui ont mené des actions avant (Maison de I’air, Académie du Climat, 104, Métallos...).

Nous célébrons cette victoire qui démontre que la Mairie a les capacités de faire plus en matière d’hébergement. Face à un gouvernement ouvertement raciste, il est plus que temps de s’organiser et de lutter.

Nous demandons à la Mairie de Paris de nous recevoir en délégation afin de traiter la question de l’accueil, de I’école, de la santé et de la mobilité. ll faut sortir du déni et créer des structures solides pour péreniser des moyens à la hauteur des enjeux.

Nous sommes un des seuls collectifs parisiens qui fait exister politiquement la situation des mineur.es isolé.es, nous obtenons depuis un an des centaines de places d’hébergement et un accès massif à la scolarisation. Cette situation exige que la Mairie nous reconnaisse comme des interlocuteur.ices de premier plan concernant les questions de solidarité, d’hébergement et de lutte contre les discriminations.

Nous avons aussi d’autres revendications auxquelles la Mairie ne donne pas suite, malgré un début de dialogue avant I’été. Nous demandons notamment l’accés à un pass Navigo, comme pour tou.tes les mineur.es de Paris. Nous voulons aussi à ce que notre accès à l’école soit facilité : pour les jeunes à la rue, il est impossible de produire un certificat d’hébergement, pourtant nécessaire à l’inscription. Enfin, nous voulons discuter des conditions précaires d’hébergement dans les gymnases et de leur gestion qui se fait toujours sans que nous soyons consultés.

SOYONS NOMBREUX.SES SAMEDI POUR FÊTER LES 1 AN DU COLLECTIF ET EXIGER LE RESPECT DE NOS DROITS !