Les flics ont déboulé au collège Cotton, à proximité du lycée Mozart bloqué ce matin (Le Blanc-Mesnil, 93), menaçant les élèves et en arrêtant un. Témoignage :

Ce matin, vers 7h40, les élèves étaient calmes devant le collège lorsque sont arrivés 3 policiers municipaux (très équipés, le visage dissimulé). Visiblement il y avait eu un départ de feu de poubelles devant l’école Calmette. La principale adjointe est sortie pour faire entrer les élèves. Ceux-ci ont en grande majorité obtempéré. Les policiers ont commencé à s’adresser aux élèves (ils avaient découvert leur visage). Ils fouillaient des sacs, cherchant visiblement quelque chose. Comme d’habitude des élèves étaient au niveau de l’arrêt de bus, calmes. Les policiers les ont rejoint et se sont intéressé à un en particulier ( un élève de 6^e je crois). Ils se sont mis à trois pour le fouiller. La proviseure adjointe a traversé pour intervenir, elle s’est faite violemment repoussée. A ce moment là les élèves de l’autre côté ont exprimé leur mécontentement : La réponse de la police a été de braquer à hauteur de visage un flashball, sur les élèves, sur nous. Un surveillant et moi avons crié de ranger ça, la proviseure également. Il lui a été répondu qu’ils avaient « l’ordre de tirer ». Une autre voiture de police est arrivée pour récupérer l’élève. Le temps de transférer le gamin le flashball était de nouveau braqué sur nous ainsi que des grenades lacrymo.

Un appel circule pour une manifestation étudiante et lycéenne demain mardi 11 décembre. RDV 12h à Saint-Michel !

Depuis plus d’une semaine maintenant, des milliers de lycéen-ne-s se mobilisent contre la sélection à l’université, contre la réforme du bac et contre le SNU (Service National Universel). Plusieurs centaines d’établissements ont été bloqués sur toute la France. Ce vendredi 7 décembre, ce sont plusieurs milliers de lycéen-ne-s qui sont descendu-e-s sur le pavé parisien pour manifester de Stalingrad à République.

Au niveau du mouvement étudiant, la veille, le rassemblement qui devait se tenir devant Campus France contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s hors UE s’est lui rapidement transformé en une manifestation spontanée allant jusqu’à Gare de Lyon et réunissant plus de 5000 personnes. Plusieurs universités ont également été bloquées dans la semaine (Tolbiac, la Sorbonne, Censier, Nantes).

Le Round #2 contre Macron a donc bel et bien commencé : le rejet des lycéen-ne-s de Parcoursup, de la réforme du bac et du SNU, est rejoint par la grève des étudiant-e-s, par celle du printemps dernier qui reprend, contre l’augmentation des frais d’inscription, mais aussi contre toute forme de sélection à l’université (Plan Étudiant, suppression de la compensation et des rattrapages, etc). C’est un ras-le-bol général qui s’exprime contre des réformes qui se font au détriment de nos propres intérêts. C’est aussi l’expression d’une colère commune, celle des Gilets Jaunes, contre la vie chère.

Les Gilets Jaunes ont fait reculer Macron sur la hausse des taxes sur le carburant, à nous de le faire céder sur nos revendications.
Il est maintenant temps d’organiser la convergence entre lycéen-ne-s et étudiant-e-s. Tou-te-s en grève et dans la rue le mardi 11 décembre prochain !