Une émission d’analyse critique du « maintien de l’ordre » au 21e siècle (avec quelques éléments d’histoire), son exemption du « droit », ses meurtres (au moins 300 personnes des classes populaires depuis 20-30 ans, sans parler des 60 morts et du millier de blessés lors d’une répression de manifestation durant l’intervention française en Côte d’Ivoire en 2004), son impunité (aucune condamnation de policier en cas de meurtre sur des banlieusards ou des manifestants) ses éborgnements, ses violences physiques, ses traumatismes, ses rapts (arrestations arbitraires) et ses séquestrations au commissariat, ses extorsions (amendes), ses répressions de manifestations, sa terreur psychologique organisée au sein des banlieues comme des manifestations, ses armes « sub-létales » (flashball) ou « non-létales » (tonfas, matraques, gaz lacrymogène, grenades de désencerclement, grenades assourdissantes, grenades de gaz irritants, armes électriques…), sa militarisation (avec ses canons hydrauliques, son usage d’armes « sub-létales » pouvant tuer, et bientôt d’armes soniques susceptibles de paralyser avec des ultra-sons), ses objectifs de contrôle-répression des foules avec une minimisation du nombre de morts et une maximisation de dommages non-visibles, ses stratégies médiatiques de séparation des « ennemis intérieurs » (anarchistes, banlieusards, « casseurs », migrants, etc.) du reste des gens, sa répression juridique implacable des manifestants, des migrants, des banlieusards et des dénonciateurs des crimes policiers, ses défenseurs (politiciens, journalistes, intellectuels « chiens de garde »…), ses appareils (police, armée, justice – service après-vente de l’institution policière, chargée de l’emprisonnement et/ou du « racket » des individus jugés), son budget (des dizaines de milliards d’euros, 2200 euros pour un simple policier), l’ampleur faible des policiers mobilisés pour des affaires « légitimes » (résolution de meurtres et de viols, etc.) comparé à ceux mobilisés pour un maintien de l’ordre étatico-capitaliste, sa répression historique des mouvements révolutionnaires (Commune de 1871, Mai 68, etc.), et l’auto-défense collective qu’on peut lui opposer… - avec Matt d’Alternative Libertaire et de Tantquil.net
Le « maintien de l’ordre » étatico-capitaliste (puisque c’est de cela qu’il s’agit) repose en dernier ressort sur une violence d’État – répression des manifestations, des migrants et des grèves, harcèlement brutal des classes populaires (surtout racisées), arrestations arbitraires des opposants politiques... – qui n’a aucune limite, pas même celle d’une militarisation de la répression (Bologne a été reconquise en 1977 avec des chars d’assauts…), puisque l’État est justement une organisation étant parvenue à un monopole de la violence « légitime » sur un territoire donné et sur ses « sujets » dominés, et qu’il peut définir arbitrairement son niveau de violence (et l’augmenter avec « l’état d’urgence » ou même « l’état de siège ») : « l’État de droit » peut légalement user d’une violence militaro-policière allant jusqu’au meurtre de masse.
source : http://sortirducapitalisme.fr/media/com_podcastmanager/maintiendelordre.mp3