On apprend dans cet article qu’à l’occasion de la vague de froid qui s’abat sur la France cette semaine, des élu.e.s d’Île-de-France se donnent rendez-vous ce soir pour dormir dans la rue. L’objectif serait de « mobiliser l’opinion publique sur le sort des sans-abris ». Ce genre d’action ne manque pas de morgue. Au lieu d’ouvrir des lieux pour loger de manière un peu pérenne les personnes à la rue, des élu.e.s, dans un délire narcissique, en appellent aux initiatives individuelles, à l’opinion publique. Cela fait penser aux tentes igloos conçues pour protéger les sdf du froid. Au lieu de perpétuer le problème en proposant des solutions techniques ou en alertant les consciences, pourquoi ne pas réquisitionner plutôt des logements vides ? Pour rappel, on dénombre en France 147 000 sans-abris ; Paris compte plus de 200 000 logements vides. D’autant qu’ielles ne semblent s’en préoccuper que lors des vagues de froid. Or, la rue tue toute l’année si l’on en croit la page du collectif des morts de la rue, qui recense les personnes sans logis décédées (les chiffres sont sous-estimés selon le collectif).
Ces initiatives servent avant tout à donner bonne conscience à celleux qui les lancent, mais cela ne règle rien.
Face à ces rafistolages, divers appels ont été lancés pour occuper des bâtiments et logements vides :
Un article de squat.net donne des conseils pour ouvrir un squat :
Comment ouvrir un squat en 5 étapes ?
Depuis un mois, des exilé.e.s occupent un bâtiment de Paris 8 :
Des logements pour tou.te.s !