Violences sexistes, violences fascistes : même combat féministe !
Cortège féministe contre l’extrême droite dans la manifestation du 23 novembre
En tant que féministes, personnes queer et dissident.es de genre, nous appelons à une manifestation massive le 23 novembre contre les féminicides, les violences sexistes, sexuelles et de genre.
Face à l’avancée de l’extrême droite en France et à l’international, nous affirmons le besoin de se mobiliser en tant que féministes. Partout où elle est au pouvoir, l’extrême droite s’attaque aux droits des femmes et des minorités de genre : attaques contre le droit à l’IVG en Hongrie, en Pologne, en Italie et aux États-Unis, attaque contre les droits des personnes trans et homosexuelles aux États-Unis et en Hongrie, suppression des financements des programmes de prévention des violences en Argentine.
L’extrême droite ne prendra jamais le parti des femmes et des minorités de genre.
Paradoxalement, l’extrême droite se présente souvent comme l’alliée des femmes alors que son programme est profondément hostile aux droits des femmes et des personnes LGBT+ : attaques contre la contraception, politique nataliste, précarisation... Le féminisme n’est réapproprié que pour mieux relayer ses discours racistes, islamophobes, classistes, transphobes...
Un coupable est désigné : le non-blanc, l’immigré, celui qui n’est pas français ou pas assez et qui serait responsable de tous les maux. L’extrême droite se pose en sauveur des femmes blanches pour tenter de légitimer son programme haineux, raciste et xénophobe consistant à priver de droits toute une partie de la population ne rentrant pas dans ses critères raciaux.
Ce coupable idéal permet de ne jamais adresser la cause réelle des violences sexistes : le patriarcat.
Nos luttes féministes reposent sur le collectif, la solidarité, l’autodétermination.
Pour l’autodétermination des peuples, des corps et des identités.
Notre lutte est matérielle.
Les femmes et les minorités de genre doivent faire face à une précarité exacerbée : inégalités salariales, travail dévalorisé, accès limité aux services de santé et insécurité matérielle. Cette situation de précarité et de dépendance, renforce le cycle de violences et d’inégalités.
C’est pourquoi la lutte féministe est indissociable de la lutte des classes, et d’une lutte pour des conditions matérielles d’existence dignes et justes.
Pour toustes, pour avoir le choix, il faut des moyens !
Notre lutte met au centre les solidarités.
Si l’État attaque nos droits, les féministes ripostent et s’organisent. Aux États-Unis et en Pologne, des militant.es distribuent des pilules abortives. En France, l’aide aux victimes de VSS s’est construite et se développe grâce aux organisations féministes. Partout existent et se développent des collectifs, des associations et des assemblées. Ces réseaux de solidarité sont puissants et nous continuerons à les étendre.
Notre lutte est antiraciste.
Les personnes racisées sont particulièrement exposées aux violences et ont moins accès aux ressources médicales, juridiques et économiques. Avec le racisme institutionnel, patriarcat et racisme s’entretiennent mutuellement. C’est le cas de l’islamophobie : les femmes musulmanes représentent 81% des signalements pour islamophobie. Nous ne nous laisserons pas diviser par les discours d’extrême-droite diabolisant les hommes racisés.
Notre lutte est internationaliste et anticolonialiste.
Nous sommes solidaires des mouvements de libération de tous les peuples opprimés et/ou colonisés. Nous sommes convaincu.es que personne ne pourra être libre tant que tous les peuples ne sont pas libres. On ne garantit pas la sécurité d’un peuple en opprimant un autre ou en livrant les armes de l’oppression.
Nous, féministes du Nord global, refusons que notre libération se fasse aux dépens des populations du Sud.
Nous condamnons particulièrement les violences coloniales en Kanaky et en Martinique, ainsi que le génocide en Palestine et les massacres au Liban dont la France est complice.
RDV le 23 novembre - 14h - Gare du Nord !
SAMEDI 23 NOVEMBRE 2024 : accueil d’enfants pour la manifestation contre les violences de genre
La Bulle IDF propose un accueil d’enfants le samedi 23 novembre de 14h à 18h au CICP (Paris, 11e) afin que les parents puissent participer à la manifestation contre les féminicides, les violences sexuelles et toutes les violences de genre.
Adresse : L’accueil se déroulera dans la Grande Salle du CICP (Centre international de culture populaire) au 21ter Rue Voltaire, 75011 Paris. Ce lieu se trouve à 10 minutes à pied de la place de la Nation.Nous aurons une grande salle à notre disposition, mais si le temps nous le permet nous nous rendrons peut-être au Square du jardinier qui se trouve juste à côté et nous irons accueillir la marche.
Les activités : Nous aurons des livres, des petits jeux, des puzzles, des coloriages... Nous proposerons aussi un atelier pancarte et slogan ainsi qu’une scène ouverte.
Autres informations : Les parents et tuteuri·ces sont bienvenu.es pour rester avec les enfants si iels le veulent. Car la Bulle c’est aussi un moyen de socialiser entre parent.es militant.es ! Ramenez des couches si vous avez un bébé ! Prenez un goûter pour votre enfant, ainsi que on livre ou jeu préféré si iel en a ! Les bénévoles rassemblent des parents, des personnes ayant de l’expérience en animation et d’autres qui n’en ont pas. La consigne de prévention de violences est de ne jamais laisser un bénévole seul.e avec un.e enfant.
Inscription : Pour inscrire votre ou vos enfants, écrivez-nous sur : bulleIDF@protonmail.com. Merci de nous préciser son / leurs âges et les horaires approximatifs de sa/leur présence sur le temps d’accueil. Nous prenons des photos des enfants pendant les accueils que nous repartageons parfois en story en floutant leurs visages. Si vous ne souhaitez pas que des photos soient prises de votre enfant, indiquez-le nous par mail également.
Faites tourner autour de vous et si vous souhaitez être bénévole contactez nous !! :)