Plus précisément il est interdit aux personnes concernées d’être présentes dans les 5e, 6e, 7e, 13e, 14e et 15e arrondissements de Paris entre 10h et 20h mardi 14 juin et sur la place de la République aux alentours de 18h à 7h le lendemain matin.
Important : cette fois, les flics refusent de remettre la décision aux gens concernés, ce qui empêche de faire le recours. Pour pouvoir attaquer la décision devant la justice administrative, il faut impérativement en avoir une copie. Or, les flics font signer l’arrêté mais ensuite refusent de remettre la copie aux intéressé-e-s !
Il faut donc refuser de signer tout papier s’ils ne sont pas en deux exemplaires dont une copie pour vous.
Apparemment la claque reçue par le gouvernement le 16 mai dernier par le référé-liberté qui a mené à l’annulation de 9 interdictions de manifester sur 10 n’a pas suffi. Rappelons que le juge administratif avait relevé à cette occasion que les interdictions constituent une « atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir et à celle de manifester ».
Si l’État retente le même coup alors qu’il sait que ces interdictions sont extrêmement contestables c’est bien que cette manifestation lui fait peur. Après 3 mois de mouvement social croit-il vraiment nous intimider ? On lâche rien !
Appel à recensement mais aussi et surtout à prévenir le collectif de défense collective : 07.53.82.19.10. ou defcol [at] riseup.net.
Reprise du communiqué lors de la première vague d’interdictions de manifester le 16 mai :
Au moins plusieurs dizaines de personnes sont concernées par les interdictions de "paraître". Le décompte exact est impossible sans compter celles et ceux n’ayant pas (encore) reçu le document qui leur est destiné...
Les interdictions concernent des personnes diverses et variées. Il y a des membres de différentes organisations, mais également des personnes syndiquées, des blessées lors de violences policières et des non organisées, une personne qui ne vient plus en manifestation depuis fin mars mais a été interpellée et mise en examen...
Des interdictions sont signalées en dehors de la région parisienne.
Attention, ces mesures fonctionnent comme les assignations à résidence et autres cochonneries : la décision est prise unilatéralement par l’Administration (avec un grand A non cerclé), sans procès contradictoire ni preuves.
En gros, les préfectures délivrent des décisions d’interdiction de manifestation individuelle.
Les flics sont chargés de les notifier. C’est-à-dire que plusieurs personnes sont concernées mais que la mesure ne prend effet qu’à partir du moment où les forces de l’ordre auront donné directement le document. Autrement dit, n’est pas une infraction de participer à une manifestation si on n’était pas au courant de l’interdiction individuelle. Quel dommage pour celles et ceux qui, quand les flics passeront, seront partis faire des courses, ou une balade, et se feront voler leur courrier en même temps !
Ces interdictions de manifestation sont utiles pour l’État a partir du moment où elles sont utilisées pour un nombre important de manifestants. Le chiffre exact n’est pas connu et va certainement évoluer en permanence.
Il est aussi possible de témoigner, d’exprimer sa solidarité et de ne rien lâcher sur paris-luttes.info, dans la rue et partout où cela te semblera nécessaire !
Un exemple d’arrêté :
On notera qu’en dehors de phrases typiques des communicants et de réels interdits, il n’y a rien dans cet arrêté... Si, si, relis-le, et tu verras : l’interdiction frappe cette personne seulement pour avoir été vue "à de nombreuses reprises dans des manifestations contre, notamment, les violences policières et le projet de [loi Travail]" (sic !).
Quelques naïfs de bon aloi voudraient encore feindre à ne pas comprendre la détermination des travailleurs-salariés-précaires contre la loi Travail dans les manifestations.