Le 19 mai 2025, le tribunal militaire du district central de Yekaterinburg a condamné Alexey Rozhkov à passer 16 ans derrière les barreaux. Alexey n’accepte pas le verdict et son avocat a fait appel.
Alexey Rozhkov, un anarchiste de la ville de Beryozovsky dans la région de Sverdlovsk, a été l’un des premiers à protester contre la guerre en Ukraine en mettant le feu à un bureau d’enrôlement militaire. Plus tard, alors qu’il se trouvait au Kirghizstan, il a ouvertement condamné l’invasion dans une interview accordée à Khodorkovsky Live. En raison de ses actions et de ses prises de position publiques, Alexey est devenu la cible de poursuites pénales : il a été secrètement emmené de Kirghizstan en Russie, où il a été torturé et placé en détention provisoire. Il est aujourd’hui accusé de « commettre un acte terroriste » , de « justifier le terrorisme » et de « diffuser des fausses nouvelles » sur les forces armées russes.

Le 27 septembre 2024, le projet de droits de l’homme « Support for Political Prisoners Memorial » a reconnu qu’Alexey comme un prisonnier politique et a demandé sa libération immédiate.
Le 23 mai, Ruslan Sidiki a été condamné à 29 ans d’emprisonnement, dont 9 en prison et 20 en colonie pénitentiaire (conditions moins dures que la prison car possibilité de sortir un peu dehors).
Ruslan Sidiki est un anarchiste russo-italien, il est accusé d’avoir saboté une voie ferrée utilisée par les militaires faisant dérailler un train de marchandises de 19 wagons. Il a également attaqué un aérodrome militaire avec un drone à Riazan. La préparation d’un autre acte de sabotage lui a été reproché. Il a assumé ses actions et s’est revendiqué partisan (faisant une analogie avec les partisans de la seconde guerre mondiale) devant le tribunal, mais a refusé d’être associé à un terroriste, ayant planifié ses actions pour que personne ne soit blessée et que son objectif était de causer des dommages à l’infrastructure militaire.

Fin août 2024, Ruslan Sidiki a déclaré publiquement qu’il avait été torturé par les forces de l’ordre pendant sa détention et a déposé une plainte pénale auprès du comité d’enquête. Contrairement aux exigences de la loi, les autorités d’enquête n’ont pas encore pris de décision.
Il est important de préciser que la torture en Russie pour les personnes emprisonnées est systématique, allant du simple tabassage à l’électrochoc et tortures sexuelles.
Des camarades en Russie résistent encore à Poutine et luttent pour que la guerre en Ukraine soit perdue par Poutine, seule option actuellement pour affaiblir son pouvoir et espérer un renversement populaire. Plusieurs d’ailleurs combattent et sont morts en Ukraine, pour défendre la société ukrainienne et combattre le fascisme et l’impérialisme russe de Poutine. Pour soutenir nos camarades emprisonné.es en Russie et avoir plus d’infos : https://t.me/s/solidarity_zone.
A bas l’impérialisme ! A mort le fascisme ! Guerre à la guerre ! Vive la solidarité internationale ! Vive la révolution !