Nous sommes quelques unEs, à se croiser dans les manifs, les squats, les soirées TPG, à essayer de faire vivre des espaces, des lieux, à tenter de faire exister les perspectives queer dans les différentes luttes qu’on traverse.
Nous sommes quelques unEs, de différentes générations militantes, à se raconter des histoires de manifs, de squats, de soirées, passés et à venir.
Nous sommes quelques unEs à s’interroger sur nos récits et nos traces, sur ce qui fait communauté dans les luttes et dans le temps. On croit que l’idée d’une communauté c’est de pouvoir écouter les récits des ancienNEs, les expériences passées, les échecs et les réussites.
Que l’idée d’une communauté, c’est de pouvoir écouter les combats, les désirs et les volontés de ceux et celles qui arrivent et prennent leur place dans les espaces politiques.
La mémoire nous semble plus vive que jamais : faire dialoguer les histoires passées dans nos vécus présents, transmettre et apprendre, faire vivre les mémoires militantes pour penser des modes de faire et réinventer des manières de lutter car on a eu le sentiment qu’il il y a toujours comme un fossé mémoriel et générationnel dans nos expériences militantes TPG.
Où sont passés nos camarades des générations précédentes ? Où sont passées nos furieuses faloppes et autres panthères roses ? Et pourquoi ne les croisons nous si peu ? Pourquoi n’avons nous que si peu en héritage ?
Alors on se questionne sur l’inclusion et sur l’agisme dans nos milieux. Alors on se pose la question de l’endurance militante et de qui peut se permettre et comment de faire le.a gauchiste à long terme et puis ça veut dire quoi militer et participer à une communauté politique à long terme ? Est-ce que ça fait encore du sens de se définir queer-radical ou queer anarchiste ?
Du projet d’un festival de 3 jours sur nos mémoires militantes, on a aboutit à l’idée d’organiser une série de rencontres tout au long de l’année - des rencontres thématiques qui permettent à toustes de se retrouver, de parler d’échanger des souvenirs de luttes, de lieux, d’actions, de modes de vie et de choix politiques... partager les perceptions d’hier et d’aujourd’hui...
Pour commencer cette série de rencontres, on a décidé de proposer de se retrouver autour des MARCHES politiques... parce que les marches sont au fondement de l’histoire LGBTQI+, des modes d’organisations, de visibilisation et d’action de nos communautés - que des premières prides d’ici ou là continuent de voir le jour chaque année !
Parce que beaucoup d’entre nous y ont participé, à différentes époques, et avec différentes portées et parce qu’il existe un spectre politique assez large de ces marches, des marches officielles type INTER lgbt aux différentes prides « radicales », marches féministes de nuit, marche des TDS etc.
On aimerait essayer de faire dialoguer ceux et celles qui ont organisé des marches dans le passé, comment, pourquoi, et avec quels enjeux comme par exemple pour la marche des tordues en 2005/ 2006 à Paris et la pride radicale 2019 - 2022...
On s’capte le 30 octobre alors ? Viens avec tes potes, vieuxLLES ou pas, avec des choses à raconter, des tracts, des affiches etc ou pas, construisons cette mémoire collective TPG ensemble quoi !
« Nous sommes les forces du désordre » - charge des torduEs 2005