Après avoir occupé l’aéroport et le Panthéon, les Gilets noirs ont décidé de se défendre contre les patrons en attaquant Elior, une grande entreprise qui exploite les travailleurs sans-papiers en les forçant, sous la menace de la déportation, à nettoyer, cuisiner ou faire la plonge dans des lieux de torture des immigré·e·s : commissariats, tribunaux, prisons pour étranger·ère·s, préfectures, etc.
Après une occupation du siège d’Elior, d’une boutique Nespresso et de l’hôtel Ibis de Bastille — 2 clients d’Elior —, ils ont décidé d’attaquer collectivement Elior aux prud’hommes, car contre l’humiliation, l’autodéfense immigrée fait feu de tout bois.
Nous sommes solidaires de celles et ceux qui sont en grève et qui s’organisent. Nous sommes dans la rue avec nos camarades. Nous sommes et serons de toutes les luttes qui s’attaquent aux patrons et à l’État. Nous menons une campagne pour attaquer le système raciste qui fabrique des sans-papiers et les exploite. Nous sommes partout où un·e immigré·e subit une injustice.
Le 12 juin, nous avons occupé le siège d’Elior à La Défense, numéro 4 mondial en restauration collective.
On a négocié 2 fois. Sur les centaines de Gilets noirs exploités par Elior, ils ont pris 23 dossiers pour donner seulement 10 documents de régularisation (CERFA) et rien n’est abouti. Pendant la 1re négociation, ils ont promis des cerfas, mais ont en fait licencié plusieurs camarades. Ils ont menti et ont attaqué les Gilets noirs pour les casser. Il faut nous défendre.
Nous n’avons pas peur. Ils nous font perdre notre temps, on va leur faire perdre de l’argent.
Nous n’arrêterons pas de lutter tant que nous n’obtiendrons pas ce qui nous est dû. Nous cherchons et attaquons tous les clients d’Elior, tous les complices.
Avec des camarades de la CNT-SO, nous avons déposé deux séries de plaintes aux prud’hommes contre Elior et ses clients.
Nous exigeons :
✴️ La réintégration de tous nos camarades licenciés par la répression d’Elior
✴️ La signature d’un protocole de négociation pour qu’Elior donne tous les documents nécessaires à tous nos camarades pour trouver les papiers
✴️ La fin immédiate de la collaboration d’Elior avec les lieux de torture des immigré·e·s (centres de rétention, prisons, commissariats, tribunaux, etc.), qui fait travailler les sans-papiers contre eux-mêmes.
Partout dans les stades, les hôtels, les écoles, dans les centres bus, dans les prisons, les boutiques de luxe à Paris et partout en France, Elior et ses clients exploitent les immigré·e·s sans-papiers.
Elior a des clients partout et nous les connaissons tous. Nous allons tous les attaquer. On s’est déjà attaqué à Nespresso le 3 décembre. Aucun patron ne sera laissé tranquille.
Lundi 20 janvier, nous avons occupé Hôtel Ibis Paris Bastille-Opera qui appartient au groupe Accor. Nous l’avons fait avec les camarades grévistes de l’Hôtel Ibis Paris Clichy-Batignolles. Après 4h d’occupation, nous avons obtenu un rendez-vous avec des représentants d’ACCOR / ELIOR / STN. Nous irons avec nos camarades de la CNT-Solidarité Ouvrière et les grévistes soutenus par la CGT HPE.
Nous menons des actions de collages visant tous les clients et partenaires d’Elior, nous irons dans tous les lieux qui exploitent les immigré·e·s.
L’État et sa police, Elior et ses clients sont responsables du système qui torture les immigré·e·s. Le racisme d’État donne un sentiment d’impunité à Elior et à tous les exploiteurs qui font la chasse aux Gilets noirs. Mais quand ils coupent une tête, des centaines repoussent.
Elior est une très grande société, mais nous les Gilets noirs, sommes plus grands.
Rdv le 30 janvier à partir de 9h devant le Conseil des prud’hommes de Paris - rue Louis Blanc, Paris 10e.
événement Facebook : https://www.facebook.com/events/718217648707705/