SORTIR DE LA PASSIVITÉ, REPRENDRE L’INITIATIVE
Depuis presque un an, la démobilisation règne, au point qu’aucune perspective politique ne se profile. Dans l’attente d’un hypothétique prochain mouvement, l’offensive sécuritaire des JO se déroule sans accroc dans une métropole pacifiée.
Au cours du mouvement contre la réforme des retraites, notre incapacité à dépasser la stratégie de négociation imposée par les syndicats témoignait déjà de notre impuissance. Mais celle-ci vient de loin.
Depuis trop longtemps, à Paris, le manque d’espace d’organisation ambitieux nous pousse à subir les mouvements de manière passive. Comment peut il en être autrement quand on n’a pas d’autre possibilité que de se pointer de manière isolée en manif ? Si une foule d’initiatives sont tentées ça et là, leur éclatement empêche la construction d’un mouvement fort.
Les espaces publics existants (AG étudiantes, meetings, etc) ne permettent pas de s’organiser et imposent des modalités de lutte qui ne sont pas vraiment questionnables. Au contraire, nous voulons des espaces ouverts, ambitieux, avec des réunions publiques régulières, qui permettent une diffusion des pratiques politiques et évitent la spécialisation.
Comment faire pour que l’organisation publique nous permette de ne plus dépendre de l’offre politique existante, et de sortir d’un rapport de consommation à la lutte ? Comment construire des luttes de long cours qui ne se contentent pas de revendications et de modes d’actions symboliques et performatifs ? Comment relier la réflexion stratégique et politique de long terme à l’organisation tactique ?
C’est pourquoi nous vous proposons de nous retrouver le 29 mai à 18h au bar la Grange, au 35 rue de la Grange aux belles pour discuter de ces enjeux !