« Vous avez entendu ?
C’est le bruit de leur monde qui s’écroule,
c’est celui du nôtre qui resurgit. »
Communiqué de l’EZLN, 21 décembre 2012.
"Ainsi, ce qui se révèle dans le présent contexte, c’est une véritable dissolution des institutions étatiques, dont la fermeté des parents d’Ayotzinapa est comme le vecteur. Le sol de la crédibilité et de la légitimité se dérobe sous les pieds de tous ceux qui incarnent les institutions. Le pouvoir est encore là, mais il apparaît sans fondement. La question est alors la suivante : que se passe-t-il lorsque les policiers, les juges, les hommes politiques sont vus tout bonnement comme des criminels et des voleurs, ou à tout le moins des menteurs et des incapables ? (...)C’est alors le moment d’un choix. Il y a ceux qui optent pour la politique d’en-haut et considèrent qu’il faut restaurer la crédibilité des institutions et refonder l’État de droit. Et il y a ceux qui pensent qu’une autre conception du politique est possible, et que, pour cela, il faut regarder en-bas. Les parents d’Ayotzinapa l’ont dit avec force à San Cristóbal de Las Casas : « Ceux dont on n’a plus besoin, ce sont les autorités gouvernementales et les institutions de l’État qui ont démontré une incompétence, une corruption et une impunité totales. Pour nous, ils ne servent plus à rien. »"
Lire la suite sur la Voie du Jaguar