Le 9 janvier 2016 à 17h - 33, rue des Vignoles (Paris 20e, métro Avron ou Buzenval)
Plus d’un an s’est écoulé depuis la terrible répression qui s’était abattue le 26 septembre 2014 contre l’École normale rurale d’Ayotzinapa au Mexique (Guerrero) : 6 personnes furent tuées dans la ville d’Iguala par les forces policières et des escadrons de la mort, et 43 étudiants embarqués ce soir-là par la police disparaissent, jusqu’alors ils n’ont jamais été retrouvés. Depuis lors, dans tout le Mexique et dans le monde entier, les mobilisations n’ont pas cessé pour retrouver les 43 disparus et dénoncer le système étatique et criminel coupable de ce crime. Plus de quinze mois après, où en est-on ?
À Paris et en France, en mai dernier la venue de proches des disparus et des survivants d’Ayotzinapa a permis de tisser des ponts avec les combats menés ici contre les violences et l’impunité policières. Cette rencontre a été l’occasion de dénoncer la coopération de la France avec l’armée et la police mexicaines, principaux suspects dans le cas de ce crime d’État, comme dans tant d’autres perpétrés au Mexique.
L’hexagone est devenu le deuxième exportateur d’armes au monde, les interventions militaires françaises se sont multipliées, tout comme le nombre de crimes commis par la police en France. À Paris, la population civile est devenue la cible d’attentats meurtriers, et nous vivons désormais en France sous la nouvelle chape de plomb de l’état d’urgence.
Dans ce contexte, quels ponts et quelles solidarités pouvons-nous continuer à tisser avec celles et ceux qui se battent à Ayotzinapa et partout contre la répression et l’impunité ?
Collectif Paris–Ayotzinapa et CSPCL (Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte)
europarisayotzi@riseup.net