Depuis 8 ans, Vincenzo Vecchi vivait à Rochefort-en-Terre dans le Morbihan où un comité de soutien d’une cinquantaine de personnes s’est spontanément créé après son interpellation. Le désormais quarantenaire, définitivement condamné en 2012 pour « dévastation et saccage » avait fuit son pays depuis de nombreuses années.
Vincenzo Vecchi désormais incarcéré au centre de détention de Vézin le Coquet passera devant la cour d’appel de Rennes ce mercredi 10 août afin que la justice française statue sur sa possible extradition. Un rassemblement est prévu à 9h le jour même place du Parlement.
Si l’opportunité de cette arrestation peut apparaître évidente tant pour la France que pour le gouvernement Salvini, il nous semble tout aussi opportun de nous repencher sur ce que furent les journées de Gênes ainsi que sur la répression qui s’ensuivit. Comme tant d’autres Vincenzo Vecchi fut condamné grâce à une loi émanant du code Rocco établi en 1930 par le régime fasciste afin de réprimer toute subversion. Le délit de « dévastation et saccage », passible de 8 à 15 annnées de prison n’implique pas d’avoir commis tel ou tel méfait mais d’avoir seulement été présent sur les lieux de l’émeute. Nous reproduisons ici une brochure publiée en 2004 à l’occasion des premiers procès de manifestants. Y sont évoqués l’histoire populaire génoise, les émeutes de juillet 2001 et la nécessité de soutenir les inculpés. Nous y avons aussi ajouté quelques documents d’époque.
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