Le texte lu au début de l’AG, avant que les forces de l’ordre ne viennent l’interrompre :
Cette AG est le résultat d’une volonté forte émanant de plusieurs dizaines de personnes de s’organiser en dehors des cadres posés par les syndicats et organisations politiques et d’occuper le vide laissé par celles-ci en dehors de leurs cadres.
L’AG de lutte devrait pouvoir etre un espace horizontal d’organisation, loin des tribunes partant d’enjeux électoralistes en vue de grandes coordinations qui impliquent des intérets politiciens pour celles et ceux souhaitant se présenter comme mandataires à ces coordinations.
Cela entraine un rapport bureaucratique laborieux et nous éloigne de la réappropriation de nos moyens d’existence et de lutte.
L’AG de lutte doit pouvoir sortir de cette question de la représentativité, car nous souhaitons nous organiser ensemble, ici et maintenant, dans un espace ou chacun et chacune peut intervenir sans
soucis de légitimité.
Enfin, si nous souhaitons la création d’espaces d’échanges et d’organisation, nous ne souhaitons pas nous enfermer dans les facs, mais ouvrir des espaces pour que les salariés ne restent pas dans leurs boites et les étudiants dans leurs facs.
Aussi, cette AG de Lutte a été initiée et portée des personnes qui ne sont pas toutes issues du monde étudiant. Elle n’est donc pas destinée à organiser les conditions de la mobilisation à la fac de Tolbiac, ni même de la mobilisation des étudiantes et étudiants au sens large.
Les salarié-e-s, intérimaires et chomeur-euses, isolé-e-s, n’ont que très peu d’espaces de rencontre et d’organisation.
Cette AG doit donc permettre de faire se rencontrer les personnes en luttes de différents secteurs et de différents milieux. Nous invitons donc chacune et chacun à se mettre en lien avec les collectifs et
personnes en lutte de leur entourage, afin de les inviter à nous rejoindre dans les AG qui succèderont à celle-ci. Nous invitons par ailleurs les personnes de syndiquées à la base à venir s’organiser, échanger et parler sans leur étiquette.
Si nous sommes bien conscien-te-s de l’attaque que représente cette loi sur nos conditions immédiates, nous désirons cependant ouvrir cette AG à une remise en cause plus large de nos conditions de vie, en dehors de tout corporatisme et de toutes chapelles.
L’AG de lutte doit permettre à l’ensemble des personnes et collectifs investis dans les luttes contre la Loi Travail, mais aussi dans des luttes plus larges, en faveur d’une véritable transformation sociale,
d’agir concrêtement contre l’État et les politiques du gouvernement.
Par soucis d’ouverture, nous ne garderons pas la tribune et invitons les un-e-s et les autres à y venir et compléter l’ordre du jour proposé.
L’ODJ qui aurait été proposé si l’AG avait pu se tenir :
- introduction/lecture du texte et présentation sur la nécessité d’indépendance et le pourquoi d’une AG autonome
- coordination des différents points de lutte / proposition d’action PAR les travailleur/euses en lutte présent-e-s
- discussion sur les modalités de mise en oeuvre de la grève et de la convergence des luttes = propositions concretes
- adoption des modes d’action proposés
- fixation d’un RDV pour le comité de grève (qui met en oeuvre les décisions de l’AG de lutte, mais ne prend pas de décisions pour la mobilisation à Tolbiac = taf du comité de mob mis en place par l’AG de la fac)
- date de prochaine AG