Une rentrée en grèves dans les lycées du 93

La rentrée est chaude dans de nombreux lycées de Seine-Saint-Denis, qui sont en grève pour protester contre le manque de personnels, les carences des infrastructures, et l’organisation du travail au sein des établissements.

La rentrée est chaude dans de nombreux lycées de Seine-Saint-Denis, qui sont en grève pour protester contre le manque de personnels, les carences des infrastructures, et l’organisation du travail au sein des établissements. Les lycées concernés à notre connaissance le 6 septembre sont les suivants :
- Jean Zay (Aulnay)
- Mozart (Blanc-Mesnil) (grève reconduite le 7)
- Germaine Tillion (Bourget)
- Suger (Saint-Denis)
- Maurice Utrillo (Stains)
- Gustave Eiffel (Gagny)
Une manifestation a été organisée le mercredi 6 septembre à 15h devant le ministère du travail.
Au lycée Jean Rostand de Villepinte, pas de débrayage prévu jusqu’au 12 septembre (des professeurs vont aller devant le rectorat le matin, avant la manifestation de l’après-midi), mais si le personnel du lycée n’a pas été entendu d’ici-là, une grève se mettra en place.
Souvent, la grève est soutenue par les élèves (le lycée Mozart a été bloqué).

Les revendications sont les mêmes pour tous ces lycées.
D’abord, ils dénoncent un manque de personnel patent cette année. Il manque des agents (un tiers d’agents en moins à Germaine Tillion et Jean Zay), des CPE (souvent 1 à 2 CPE), et des enseignants (malades ou non remplacés), les classes sont surchargées. Ceci s’accompagne d’une dénonciation de l’augmentation du recours aux contractuels et à des emplois précaires. Pour le lycée Suger, il s’agit surtout de la réintégration du professeur Pascal Stoller, enseignant au lycée depuis 1994 et muté en juin par le rectorat.
Ensuite, les locaux ne sont pas aux normes pour accueillir les élèves (nombre trop important d’élèves par rapport à la capacité d’accueil ou état des locaux). Cela s’accompagne d’un manque de matériel.
Enfin, ils dénoncent l’organisation du travail (emplois du temps surchargés ou mal faits, calendrier pas clair pour l’année) et le surmenage de tous les personnels.

Ils s’adressent à la fois à la région Île-de-France, à l’Éducation Nationale (et par là, au rectorat) et aux chefs d’établissements.
Pour la région Île-de-France, c’est la politique de coupes budgétaires de Valérie Pécresse qui est mise en cause.
Pour l’Éducation nationale, ce sont les conditions d’enseignement.
Concernant les directions d’établissement, c’est le manque de concertation avec le reste du personnel qui est mis en cause.

Le manque de moyens dans l’éducation est systématique, et les lycées des quartiers populaires sont les premiers à en pâtir. A cela s’ajoutent les mesures anti-sociales du gouvernement (que ce soient les ordonnances, ou la baisse des APL et de l’ISF), qui touchent largement les jeunes. Soutien aux lycées en grèves et aux lycées bloqués !

Mots-clefs : blocage | grève
Localisation : Seine-Saint-Denis

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