Un camarade condamné pour l’exemple - Communiqué de l’AG Antifa Paname

| AG antifasciste Paname

Un.e camarade condamné.e à 6 mois de sursis pour violences sur PDAP et relaxé.e pour participation à groupement et refus de signalétique, pouvant faire appel.
Un.e autre relaxé.e pour participation à groupement et refus de signalétique.

Un camarade condamné pour l’exemple !
Communiqué de l’AG Antifa Paname - Suites judiciaires de l’action antitransphobe du 5 octobre

Les 26 et 27 novembre 2024 ont eu lieu les procès de deux camarades inculpé.es suite à l’action de l’AG Antifa Paname du 5 octobre contre une dédicace d’un livre transphobe organisée par Stern et Moutot avec une maison d’édition faf. Ce jour-là, une cinquantaine de personnes avaient été placées en GAV, et finalement, seulement deux ont été poursuivies par l’État. Lae premier.e inculpé.e a été relaxé.e pour tous les chefs d’inculpation (participation à groupement et refus de signalétique) en décembre. Le 10 janvier dernier, lae deuxième camarade, envoyé.e en détention provisoire à Fresnes en octobre pour 10 jours, a été relaxé.e sur les chefs d’inculpation de groupement et refus de signalétique mais condamné.e à 8 mois de sursis et 1100 euros de dommage et frais d’avocat, pour « violences sur Personne Dépositaire de l’Autorité Publique ». L’affaire n’est néanmoins pas terminée puisque iel a encore possibilité de faire appel.
Nous réaffirmons notre solidarité pleine et entière avec lae camarade.

Nous pouvons retenir que les chefs d’inculpation pour refus de signalétique et participation à groupement n’ont, et c’est courant dans ce genre d’affaires de répression de manif, pas réussi à faire condamner quiconque, notamment car nombre de camarades ont gardé le silence et n’ont ainsi pas fourni de billes supplémentaires à la répression. La poursuite et la condamnation d’un.e d’entre nous semble être un moyen pour la préfecture d’obtenir un quelconque résultat dans les tribunaux après sa tentative de coup de filet lors de l’action, qu’ils n’avaient pu au final traduire en poursuites judiciaires, finissant par relacher très vite la grande majorité des camarades en GAV.

Comme d’habitude, la justice continue le travail des flics : empêcher les tentatives de contestation de l’ordre social, qui en ce moment laisse volontiers les idées réactionnaires des fafs se développer dans le champ politique, comme on le voit avec la géneralisation de la parole transphobe et xénophobe, dont la dédicace transphobe d’octobre dernier à laquelle l’AG Antifa avait appelé à s’opposer est un exemple.

L’objectif des tribunaux et des juges est simple : décourager, à force de GAV, de poursuites, de procès et de condamnation, l’auto-organisation et notamment les appels publics des espaces ouverts comme l’AG Antifa qui invitent à s’organiser concrètement contre les fafs.

Face à la répression de l’État, face aux fafs, montrons que leurs efforts pour nous résigner sont vains et reprenons l’offensive en rejoignant les AGs et les initiatives qui proposent de se réunir et lutter concrétement contre les fafs.

Il est aussi possible que de nouvelles suites judiciaires se déclarent. Une personne a été interrogée récemment dans le cadre d’une autre affaire non-liée à l’AG et les flics en ont profité pour lui poser plusieurs questions sur l’AG Antifa et son fonctionnement. Nous rappelons de ne pas aller aux convocations des keufs et de contacter l’AG par son adresse mail, en cas de convocs, éléments judiciaires nouveaux ou toute autre question, sans jamais mentionner des éléments qui pourraient vous incrimer ou incriminer quelqu’un d’autre : agantifapanam@proton.me

L’AG Antifa Paname

Mots-clefs : justice

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