PSA Peugeot-Citroën vient d’annoncer la suppression de 740 emplois, dans son équipe de nuit à l’usine de Poissy, dans les Yvelines. L’effectif des travailleurs en contrats à durée indéterminée (CDI) de cet établissement, où sont fabriquées une partie des Citroën C3, des Peugeot 208, et la DS3, est passé de 6 000 en 2012 à 4 600 aujourd’hui.
L’usine va arrêter de fabriquer la Citroën C3 d’ici 2018 et les patrons de PSA ont donc décidé la suppression de l’équipe de nuit.
« Actuellement, trois équipes se relaient sur les chaînes de montage pour assembler les différents modèles mais à partir de novembre prochain, celle de nuit - qui compte 900 ouvriers- sera réduite de moitié » pour être finalement supprimée en mars 2017.« Il faudra alors redéployer l’ensemble des salariés qui la composent. » selon Le Parisien.
Le nombre d’ouvriers touchés varie entre 700 et 900 selon les sources.
Petite chronologie de l’offensive PSA contre ses travailleurs
Déjà, en 2007, un plan de départ volontaire amène 5090 personnes à quitter PSA. Le plan de départ est prolongé en 2008.
Deux plans de départs volontaires en 2007 et 2008, avaient déjà entraîné 7 011 départs.
En juillet 2008, suppression d’un des deux ateliers de montage d’Aulnay, le montage 1. C’est le passage de l’usine de bi-flux à monoflux et l’usine ne produit plus qu’un seul modèle de voiture la C3. Le syndicat SIA relaie le discours de la direction aupres des salariés : « C’est pour sauver l’usine ! ». Il n’y aura pas grève et cette étape décisive vers la fermeture de l’usine passe comme une lettre à la poste. Réduction massive des effectifs jusqu’à la fermeture. Une nouvelle organisation avait été mise en place en 2008 avec la suppression d’une des deux chaînes de montage, le passage de quatre à trois équipes avec le passage à l’équipe de nuit pour une production en continue de la C3.
En octobre 2010, c’est la suppression de l’équipe de nuit. 600 emplois d’interimaires ne sont pas renouvelés et 280 emplois en CDI dont 200 professionnels sont supprimés.
En juin 2011 : la CGT révèle un document interne planifiant la suppression du site d’Aulnay et la stratégie à mettre en place pour éviter une grève. Le 15 novembre 2011, un plan de compétitivité est annoncé par PSA. Le but est d’économiser 800 millions d’euros en 2012, et concerne 6000 suppressions de postes dont 5000 en France. 1000 postes d’ouvriers (production), 500 en recherche et développement, 400 dans les autres directions, pour la plupart des sous-traitants (prestataires extérieurs (BEX) et des intérimaires.
Jeudi 12 juillet : annonce en CCE par la direction de la fermeture d’Aulnay et d’un plan social qui prévoit 8300 licenciements en France (dont 6500 « départs imposés »), 1400 à Rennes, 700 à Poissy....« C’est une déclaration de guerre ». Aulnay ne tourne pas...
mais le travail reprend le lendemain.