Cela fait maintenant plusieurs mois que les étudiant.es et personnels des universités sont en lutte contre la loi Orientation et Réussite des Étudiants qui instaure la sélection à l’entrée à l’Université : grèves, blocages et occupations des facs, cours alternatifs, etc. Ces dernières semaines, les interventions des forces de l’ordre pour évacuer les facs occupées se sont mutipliées (à Paris, les facs de Tolbiac, Saint Charles, Censier, etc.).
Dans la plupart des Universités, la période des partiels et examens du second semestre commence. Nous sommes à un moment charnière de la mobilisation. Certains de ces examens se passent sous surveillance policière, d’autres sont délocalisés loins des foyers de mobilisation (par exemple à Rungis pour les partiels de licence de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, à raison de 12 euros par jour et par étudiant.es, or il paraît que les caisses de l’ESR sont vides...).
Face à cette situation, nombreux.ses sont les étudiant.es qui refusent de passer leurs partiels : par exemple, cette semaine, les étudiant.es de Paris 1 ont organisé des votes en début d’examens pour se positionner collectivement. C’est la grève qui l’a emporté majoritairement.
Certains partiels ont également été purement et simplement annulés.
Des AG de personnels ont décidé de refuser de tenir les examens par divers moyens : rétention des notes, notation politique, démission des charges administratives, grèves, débrayages...
Sud éducation Paris apporte son soutien à l’ensemble de ces actions. Nous saluons le courage des étudiant.es qui refusent de composer quitte à perdre leur année, d’autant plus lorsque l’on sait que la plupart d’entre-eux.elles vivent sous le seuil de pauvreté.
Nous apportons également notre soutien aux personnels qui refusent de siéger dans les commissions d’examens des vœux et décident de démissionner des commissions de sélection.
Nous appelons à élargir ce mouvement dans toutes les universités.
Le gouvernement veut trier ? Sabotons la sélection !
Sud éducation Paris