Nous, la jeunesse, que l’on soit lycéen.ne ou étudiant.e, scolarisé.e ou pas, jeunes travailleurs.ses ou au chômage, avons bloqué nos établissements, participé à des manifestations offensives contre ce et ceux qui prétendent s’attaquer à nos conditions d’existence. Contrairement à ce que les bureaucraties syndicales veulent nous faire croire, le problème ne vient pas d’un prétendu dialogue social qui aurait été rompu suite à la proposition d’El Khomri de la loi travail, mais d’une énième destruction d’acquis sociaux.
Personne n’est dupe et nous savons que ces bureaucrates vont discuter avec nos ennemis, ceux que nous cherchons à destituer et à ne jamais remplacer.
La loi travail n’a été qu’un effet déclencheur parmi une rafale de lois sécuritaires, des projets inutiles et imposés, de lois contre les travailleurs, d’une montée graduelle de la répression faîte aux migrants et c’est pour ça que lors des manifestations lycéennes, ainsi qu’étudiantes, à aucun moment les slogans, les pancartes et les banderoles ne se sont limités à la loi travail. Critiquer la société pour penser l’état du monde. Voilà une phrase résumant l’esprit que porte la jeunesse.
Nous avons également pu nous rendre compte que le gouvernement ne veut pas nous laisser nous organiser pour que nos rêves deviennent réalité. Ainsi, à de multiples reprises, les flics (bac, gendarmes mobiles et tous les autres) ont défendu des cibles pour défendre un ordre que nous combattons et ont frappé violemment de très nombreuses personnes.
Mardi 5 avril, deux banderoles annonçaient la répression ou devrait-on plutôt parler d’une violence structurelle et voulu pour nous déstabiliser, sur la première on pouvait lire « les flics n’ont pas d’âme » et sur la seconde « le ciel sait que l’on saigne sous nos cagoules ». Oui, les flics n’ont ni honneur ni d’âme et frappent des jeunes violemment, car le sang a coulé derrière des cagoules ou non. Au moins 6 personnes avec le crâne ouvert, rien que pour la journée du 5 avril. Combien de personnes blessées depuis le retour du mouvement social ? Combien de personnes arrêtées ? Suffisamment pour ne pas pouvoir rester chez soi samedi 9 avril.
Ne nous plaçons pas en position défensive, mais prenons acte que nous ne voulons pas être encadré.e, car l’esprit de la manifestation n’est pas définie par la police ou les services d’ordres des syndicats qui bossent avec eux, mais par la jeunesse et toutes les personnes sincères qui en ont marre et qui se placeront en tête de cortège dès 14h à République.