Réunion publique d’information et discussion sur la Loi Travail
le Jeudi 3 mars, 18h ; Université Paris 8 - Salle COO8 (bâtiment C).

Grève des cours et Assemblée générale
le Mardi 8 mars - AG à 12h dans le Hall du bâtiment A.

Manifestation le 9 mars à Paris - RDV pour un départ collectif à 12h30 dans le Hall d’entrée.

Est-ce tolérable que :

• Le code du travail serve à exploiter les salarié-e-s et non à les protéger ?
• Qu’une entreprise puisse licencier illégalement un-e salarié-e en ne risquant quasiment rien ? (Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques. Après un accord d’entreprise, un-e salarié-e qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié.)
• Que les heures supplémentaires soient 5 fois moins majorées qu’ actuellement ?
• Des enfants de 15 ans puissent travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine ?
• Que les temps partiels soient encore plus précarisés ?
• Que le temps de repos quotidien de 11 heures soit supprimé de fait ? (Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées. Le temps d’habillage et de déshabillage ne sont plus comptés dans le temps de travail, Les temps de pause ou de restauration ne sont plus dans le temps de rémunération)

Le projet de loi sur le code du travail est la plus grande arnaque de toute l’histoire des avancées sociales.

Si, comme nous, vous êtes révolté-e par ces transformations du code du travail qui vont organiser nos vies sur le modèle de l’exploitation, rejoigniez la mobilisation contre le projet de loi sur le code du travail, dite « loi Travail » ou « loi E1 Khomri » (du nom de l’actuelle ministre du Travail) !

La loi Travail, késako ?

La loi Travail sera présentée au conseil des Ministres du 9 mars 2016. Elle introduit de larges modifications du code du travail, Si elle était adoptée en l’état, les apprentis pourraient, sur simple décision de leur patron, travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine, et cela dès 15 ans. Les condamnations pour les entreprises ayant illégalement licencié un salarié seraient plafonnées à un montant dérisoire, créant de fait un « droit au licenciement abusif », et cassant le concept du CDI, qui est le seul contrat sortant les salariés de l’incertitude économique. Actuellement, un minimum d’heures par semaine est imposé pour les contrats à temps partiel ; après la loi, ce ne sera plus le cas, ce qui fera exploser le nombre de contrats très précaires, sachant que ces contrats sont occupés dans 82 % des cas par des femmes, cela perpétuera leur niveau de salaire moins élevé. La division par 5 de la majoration des heures supplémentaires (le fait qu’elles sont mieux payées que les heures normales) va, elle, entraîner une explosion du chômage ; les patrons préféreront accumuler les heures supplémentaires plutôt que d’embaucher.

Ce ne sont là que quelques exemples des mesures rétrogrades contenues dans la loi El Khomri. La liste est malheureusement très longue.