Après avoir été agressé·e·s, séquestré·e·s plusieurs heures puis envoyé·e·s massivement en garde à vue, le sort des occupant·e·s est finalement décidé de manière différenciée et hasardeuse : alors que les un·e·s écopent d’un simple rappel à loi, d’autres sont au contraire poursuivi·e·s.
Deux chefs d’inculpation sont principalement retenus :
- Intrusion non autorisée dans un établissement scolaire commis en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement
- Participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences, de dégradations ou de destructions de biens.
Deux inculpations fondées sur de prétendues intentions ...
Après le refus de la comparution immédiate, deux inculpés seront envoyés provisoirement en prison pendant plusieurs semaines tandis que les autres seront placé·e·s sous contrôle judiciaire. Les interdictions de paraître dans certains lieux, ou de communiquer avec d’autres prévenu·e·s, témoignent d’une volonté d’empêcher toute forme d’organisation collective.
Cette volonté d’isoler se confirme au tribunal : les procédures du mois d’octobre sont en effet individuelles. Ces personnes seront ainsi amenées à se présenter seules à la barre, pour répondre à des qualifications de droit commun. En refusant de reconnaître le caractère politique des contestations sociales, l’État cherche à masquer le caractère politique de la répression qu’il organise.
Parcoursup s’est entre temps révélé comme ce qu’il était : une ségrégation sociale accrue, opaque et obscène dans la dissimulation des opérations qu’elle effectue. Contre ces injustices, il est essentiel de rester solidaires. Luttons ensemble contre la répression policière et judiciaire.
Rendez-vous au tribunal le vendredi 19 octobre à 13h30 (10e chambre correctionnelle, section 2), et le lundi 22 à 9h (29e chambre correctionnelle) pour les audiences de la rentrée. La suite des procès des interpellé·e·s du 22 mai aura lieu le 4 décembre au TGI des Batignolles (M° Porte de Clichy). Rassemblons-nous dès à présent !
Pour soutenir la défense collective, pensez aussi à la cagnotte en ligne de la coordination anti-répression.