À partir de 13h, quelques personnes commencent à se rassembler sur l’esplanade, répondant à l’appel à manifester contre les violences de la police et des fafs dans les universités.
Une heure passe, une petite cinquantaine de personne sont rassemblées. La manif ne partant pas, les étudiant-e-s décident de baisser les quelques banderoles et de se déplacer jusqu’à Tolbiac, à une dizaine de minutes de là.
Notre petit groupe se met en marche vers l’avenue de France, sans scander quoique ce soit, sans banderoles, traversant en respectant les feux de circulation, etc. En aucun cas une manif, seulement un groupe d’étudiants se déplaçant d’une fac à l’autre. Au tournant de l’avenue de france vers la rue du tolbiac, on constate des fourgons de flics plantés à notre droite.
Quand notre groupe tourne, les flics commencent à se déplacer rapidement, quelques uns d’entre eux courent vers nous avant de se placer de l’autre côté du trottoir et de suivre activement notre groupe. On continue notre chemin en marchant, en silence mais en observant les flics. On constate qu’ils sont presque plus nombreux que nous, l’ambiance est détendue, les gens rient un peu de cette présence policière exagérée.
Finalement, un nouveau mouvement de flics vers nous, on entend fuser des “On nasse !” ou des injonctions aux étudiant-e-s “vous manifestez là hein”. Alors que nous étions presque arrivé-e-s à Tolbiac et que nous marchions seulement dans la rue, on nous bloque, et nasse rapidement. Il y a une vingtaine de fourgons pour une trentaine d’étudiant-e-s nassé-e-s. Aucune communication ou justification de la nasse.
Au bout de 45 minutes, la nasse s’arrête finalement. Concrètement, on s’est fait nasser par des policiers armés, qui ont bien pris soin de déplier leurs matraques télescopiques près de nous, parce qu’on était un groupe de 40-50 étudiant-e-s (grand grand max) qui marchaient dans la rue.