Paris 1-gouvernable : Pas de fachos dans nos conseils centraux
On fait bloc à pantheon 7h30 contre les élections des conseils centraux où 4 listes d’extreme droite se présentent
Les élections pour les conseils centraux doivent se tenir les 28 et 29 mars. Or cette année, en raison de la mobilisation contre le Plan étudiants et toutes les contre réformes de Macron, la direction de l’université a pris la décision d’annuler les élections à Tolbiac et de les délocaliser au Panthéon. Dans un contexte où 4 listes d’extrême droite se présentent à Paris 1, il est très clair que les conditions pour organiser des élections étudiantes ne sont pas réunies. Personne ne se présentera à Tolbiac malgré les milliers d’étudiants qui y étudient et cette mesure consiste à offrir un boulevard aux listes les plus droitières qui militent activement contre les intérêts de la majorité d’entre nous. Nous appelons donc à la mobilisation, pour empêcher ce déni de démocratie.
De plus, cet événement s’inscrit aussi dans la continuité de l’appel lancé par l’AG de luttes de l’université de Lille vendredi à faire de la journée du 28 mars une journée de manifestation étudiante contre la répression et les violences, notamment policières, mais aussi fascistes.
Soyons nombreux et nombreuses demain à 7h30 devant le centre Panthéon
Mercredi 28 mars, en réponse aux appels de Lille et de Toulouse, manifestons contre les interventions fascistes et policières, à Paris 7 Diderot Esplanade Pierre Vidal-Naquet à 13h.
Après les attaques d’un groupe d’extrême droite à la fac de droit de Montpellier, conduisant à l’hospitalisation de plusieurs étudiant-e-s lors de l’occupation d’un amphithéâtre dans le cadre du mouvement de protestation en cours, après les multiples interventions policières partout en France sur les campus universitaires se mobilisant contre le plan étudiant (ou loi O.R.E ou plan Vidal) ou en soutien aux réfugié-e-s comme à Reims, Lyon, Clermont-Ferrand, Nantes, Grenoble, Saint-Denis :
Le mercredi 28 février, à Paris, la présidence de Sorbonne Université menace d’envoyer la police pour mettre fin à l’occupation d’un bâtiment préfabriqué, chauffé et inutilisé, sur le campus de Jussieu, par des réfugié-e-s et leurs soutiens.
Le mardi 6 mars, à l’université de Bordeaux, des étudiant-e-s en assemblée générale dans un amphithéâtre se font expulser violemment par la police.
Le mercredi 7 mars, à Nantes, une centaine de réfugié-e-s et leurs soutiens occupant le château de Tertre appartenant à l’université de Nantes, depuis le 25 novembre 2017, sont expulsé-e-s par la police.
Le vendredi 16 mars, à l’université de Dijon, la police court dans les couloirs de l’établissement après une cinquantaine d’étudiant-e-s venus manifester pacifiquement contre Frederique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Le 16 mars toujours, un groupe d’extrême-droite attaque des élèves et des professeurs du lycée autogéré de Paris au sein de l’établissement, faisant deux blessé-e-s élèves.
Le 21 mars, Frédérique Vidal met sous tutelle l’université Toulouse 2 et menace d’intervention policière pour déloger les étudiant-e-s et personnels grévistes occupant les lieux contre la fusion et le plan étudiant.
Le jeudi 22 mars, à l’université de Caen, police nationale et BAC empêchent violemment la tenue d’une assemblée générale dans l’auditorium du château de Caen.
Encore le 22 mars, à Strasbourg, une expulsion violente par la police des étudiant-e-s et lycéen-ne-s occupant le Palais universitaire, s’organisant contre la réforme du lycée et de l’université.
Cette liste est choquante, car elle montre que de telles pratiques sont devenues la norme en quelques années sous état d’urgence et lois sécuritaires en tout genre. Il est insupportable de constater qu’entre les présidences d’université et les étudiant-e-s se trouve la répression policière ; tout comme il est insupportable qu’entre les populations qui osent manifester leurs désaccords politiques avec ce gouvernement et l’État Français, il y a la police ; comme il est insupportable qu’on envoie la police déloger des réfugié-e-s qui vivent déjà dans des conditions inhumaines, conditions dont l’État et le gouvernement sont complètement responsables ; comme il est insupportable de voir la police autant impunie dans ses exactions dans les quartiers populaires. D’autant plus insupportable que tout cela est exercé dans l’impunité – même morale – totale, car trop peu relayé par la grande majorité des médias, et trop peu commenté par la classe politique. On préfère appeler à voter « anti-fasciste » une fois tous les cinq ans sans bouger le petit doigt lorsque des militants d’extrême-droite attaquent des étudiant-e-s s’organisant contre la casse de l’éducation, lorsque des réfugié-e-s sont expulsé-e-s de locaux vides pendant un rude hiver. Un tel discours ne peut être audible quand on connaît un peu la misère que peut être un exil, quand on connaît la violence que la police exerce sur une partie de la population : en fait, il s’agit de la même violence employée par les fachos de Montpellier, mais sans l’uniforme et sans la "légitimité" de l’État.
Nous rappelons les revendications de la coordination nationale étudiante qui s’est tenue à Toulouse :
- L’abrogation de la loi ORE (dite Loi Vidal)
- Le maintien de l’arrêté Licence
- Un plan d’investissement massif à hauteur des besoins dans l’enseignement supérieur et la recherche
- La titularisation des personnels précaires
- Le retrait de la réforme du bac.
Mais aussi :
- Le soutien aux facs qui veulent sortir des processus de fusion
- Le retrait de la réforme du rail et de toutes celles qui touchent les hôpitaux et les services publics
- Le retrait de la Loi Asile et Immigration et la régularisation de tou-te-s les étudiant-e-s sans-papiers.
Dans ce contexte, nous reprenons les appels de la coordination nationale étudiante et de l’assemblée générale de l’université de Lille : nous appelons à une journée de mobilisation en région parisienne le 28 mars et des assemblées générales des universités de région parisienne le 29 mars, contre les interventions policières et fascistes sur les campus universitaires et contre la casse du service public, dans la continuité du mouvement déjà amorcé par les étudiant-e-s et lycéen-ne-s, et appelons à rejoindre les manifestations des cheminot-e-s à venir, et plus largement, toute mobilisation contre les réformes libérales et réactionnaires du gouvernement Macron.
Le gouvernement condamne constamment « les privilégiés » de fonctionnaires, les « fainéants » de chômeurs ou les « casseurs » de vitrines. Nous condamnons la misère, la précarité, le rejet de celles et ceux dans le besoin. À Paris, le mercredi 28 mars à l’université Paris 7 à 13H, descendons dans la rue.
Flics, fachos, hors de nos facs !