Suite à l’action et à la répression contre Sterne et Moutot, et autres fachos, et de ses répercussions. Une tendance idéologique et un discours hégémonique, refusant toute critique stratégique, et n’ayant au mieux qu’une considération minimum pour le soin nécessaire, à apporter, après la répression policière et ses conséquences sur le corps et la santé des personnes les plus vulnérables (subissant quotidiennement du racisme, du sexisme, du validisme et de la transphobie etc) s’est dégagé.
Toutefois, en face de cela, une nécessité de renverser cette prise d’assaut, et la défense de modalités d’actions précaires et de logique de martyre sacrificiel, qui s’est fait à défaut des corps et des vies des militant.es subissant des oppressions spécifiques au-delà de la classe sociale, s’est faite ressentir. En effet, nous déplorons que les violences policières pendant les G.A.V. et les interpellations, n’ont ni eu d’écho, ni été suivies de discours politiques à la hauteur ; voire des discours justifiant ou minimisant cette violence comme un élément acceptable de nos luttes ; alors que nos corps ont été agressés sexuellement, physiquement, mis en danger de mort.
Or soutenir cela, c’est nous sacrifier, et refuser de s’enquérir du point de vue des personnes minorisées et subissant des violences.
Par ailleurs, cela est prouvé par la mise à distance volontaire (ou involontaire) des groupes de défense spécifiques des minorités. Au-delà des diverses raisons “théoriques” de cette mise à l’écart, cela ferme la porte à toute solidarité avec les mouvements de lutte spécifiques contre les oppressions (racisme, colonialisme, sexisme, transphobie, etc), et à toute forme prises en considération l’expérience vécue et politique. Et cela mène à une uniformisation du discours et des modes de luttes, dans une défense du pouvoir hégémonique des personnes mises en position de force, et de leurs biais (en particulier universaliste, blanc, patriarcal et cis normatif).
Ce qui restreint la lutte non seulement à une invisibilisation voire à un effacement des voix des minorités ; mais aussi à une réappropriation des combats des minorités ; tout cela dans un élan sacrificiel, machiste, et validiste ; pour gagner des points de crédibilités dans une esthétique de résilience martyre et fataliste, revendiquant d’aller sur le champ de bataille au péril de leurs vies (de nos vies).
Pour s’opposer à cela, nous proposons alors une contre-AG de restructuration profonde des dynamiques de pouvoir et des conditions de notre lutte, qui ne peut se faire à défaut des minorités.
Il sera ainsi nécessaire dans cette contre-AG, que des modalités nouvelles, pour que les personnes minorisées puissent s’exprimer et subvertir cette assemblée, puissent être mises en place.
Mais cette contre-AG aura aussi pour but de discuter de futures actions autour de la question de la transphobie et du fascisme et du colonialisme comme à notre habitude.
Ainsi, pour nous organiser et nous réunir cette fois-ci, dans un esprit de care, d’empathie mutuelle, et de critiques constructives, retrouvons-nous le mardi 5 novembre à 18h30 à l’université de Paris 8, (métro Saint-Denis Université).
À bas le fascisme, la transphobie, la taule, le capitalisme, le colonialisme et toute formes dominations des personnes en position de pouvoir partout et tout le temps.